Face aux défis sociaux, économiques et politiques que posent les transactions foncières de grande envergure, l’approche de la « communauté internationale » privilégie la conception d’instruments de régulation.
Une note (en anglais) d’AGTER remet en question la profondeur et l’efficacité d’une telle approche réglementaire en faisant valoir que les problèmes sous-jacents à ces transactions foncières relèvent avant tout de problèmes socio-institutionnels d’asymétrie de pouvoir, d’exclusion et d’ « invisibilisation » des revendications des populations locales.
L’applicabilité de la plupart des prescriptions politiques suggérées dans le cadre des différentes lignes directrices est limitée par leur disposition top-down ou centrée sur l’Etat ; la confiance est accordée à l’innovation législative des Etats, en dépit de ses limites à engendrer automatiquement un changement social.
L’auteure met l’accent sur la nécessité d’une autonomisation sociale, pour restructurer l’équilibre du pouvoir en faveur des communautés locales afin que leurs demandes deviennent plus visibles dans les arènes de négociation.
Veille collaborative Commission de l’UEMOA - Hub Rural