C'est après la crise alimentaire de 2007-2008, qui a engendré le renchérissement du prix des céréales importées et qui a révélé la fragilité de l'équilibre alimentaire des pays en développement, qu'a été mis en œuvre le projet Usda Clusa Sénégal, « Renforcement de la chaîne de valeur du mil ».
Le programme de trois ans, financé par le département de l’Agriculture des États-Unis (Usda), vise à renforcer la sécurité alimentaire au Sénégal, particulièrement à Kaolack, Kaffrine et Fatick. Après une année de fonctionnement, le projet a marqué une pause pour partager les résultats de ses activités avec les partenaires dans le cadre d’un atelier de restitution de l’étude de la situation de référence et des résultats. Au cours de cette rencontre, il a été mis en place un comité consultatif.
Alphonse Faye, responsable du projet, justifie l’opportunité de la mise en œuvre du programme par le statut du mil, spéculation dominante dans le système de production végétale et qui occupe une place importante dans les habitudes de consommation des populations rurales. Cependant, il reconnaît que la production moyenne du mil est nettement inférieure aux besoins actuels et futurs de consommation, même si les conditions écologiques et agronomiques sont favorables à l’augmentation de la production.
Selon M. Faye, la culture du mil fait face à des contraintes qui limitent son développement : dégradation des terres de cultures, indisponibilité des semences de qualité, déficit d’innovations technique et technologique, insuffisance de crédits et manque d’organisation verticale et horizontale de la chaîne de valeur. Une situation qui préoccupe les autorités et les partenaires qui ont mis en place ce projet. Ses objectifs sont de lever les contraintes par l’organisation et le renforcement des capacités d’affaires des groupements de producteurs, la facilitation de l’accès au crédit, l’appui à la mobilisation de l’épargne, l’augmentation significative des rendements et de la production du mil, le renforcement de la fourniture des services et l’amélioration de la commercialisation du mil.
Pour le chef d’équipe du projet, le programme qui a travaillé avec 94 organisations de producteurs a pour objectif d’augmenter de 75 % les rendements du mil qui n’étaient que de 800 kilos à l’hectare. M. Faye estime que le projet veut booster le mil en développant une approche de la chaîne de valeur où chaque acteur de la filière se retrouve dans une condition de solidarité vis-à-vis des autres. Le programme a soutenu les acteurs, en amont et en aval, en leur facilitant l’accès au crédit et en mettant en place un système de concertation permanente. En clôturant la rencontre, le chef du service du Développement communautaire, M. Diouf, a félicité le responsable du projet et son personnel. Selon lui, si le Clusa réussit sa mission, c’est la famille sénégalaise qui s’en porterait mieux.
Source : Lesoleil.sn
Contact
Identification
English
Plan du site
Plan du site
