Logo Hub Rural
Home > News

Sénégal: La rentabilisation des financements agricoles au menu d'une rencontre

Dakar — Le quatrième Dialogue sectoriel de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire s’est ouvert lundi à Dakar, dans le but d’arriver à une meilleure rentabilisation des financements dédiés à ce secteur, a constaté l’APS.

Pour ce faire, les pays africains ont engagé une réflexion au sein de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire (CABRI, en anglais), pour mettre en exergue les rapports devant exister entre le budget et le financement du secteur agricole, afin d’en faire un levier pour le développement.

"Il s’agit d’avoir une compréhension détaillée des défis à relever dans le secteur de l’agriculture et (de se doter des) meilleurs moyens de planifier, de financer et de gérer les dépenses publiques dans le secteur, en vue d’améliorer l’efficacité et sur l’augmentation de la productivité agricole pour contribuer à la réduction de la pauvreté", a expliqué le directeur de cabinet du ministre délégué chargé du Budget, Samba Niasse.

Présidant lundi, à Dakar, l’ouverture de cette cette réunion concertée sur la réforme budgétaire, portant sur la rentabilité des financements dans le domaine de l’agriculture. Selon lui, "l’agriculture peut servir de moteur de développement pour les pays africains".

"L’importance du thème de la rencontre, sa pertinence et son acuité dans le contexte de la sous-région et plus particulièrement au Sénégal n’ont point besoin d’être démontrés", a-t-il souligné.

En effet, a relevé M. Niasse, l’agriculture occupe une place centrale dans l’économie du Sénégal et constitue un levier essentiel pour la satisfaction des besoins alimentaires des populations et la création des richesses.

C’est pourquoi la stratégie nationale de développement économique et social du Sénégal (2013-2017) accorde une place prioritaire au secteur de l’agriculture, a-t-il rappelé.

L’accent est mis ainsi pour sa modernisation, la réforme du foncier, la poursuite des investissements lourds, la capitalisation des résultats de la recherche, la maîtrise de l’eau pour l’irrigation, entre autres.

Par ailleurs, a signalé M. Niasse, la volonté politique dans le domaine de l’agriculture s’est traduite entre autres par l’adoption de documents de stratégies dans le secteur, l’accroissement du volume des financements pour l’investissement public ainsi que des mesures de soutien aux producteurs.

"Cependant la mise en œuvre des politiques de relance agricole n’a pas permis à ce jour d’aboutir à des changements structurels de grande ampleur", a reconnu le directeur de cabinet du ministre délégué chargé du Budget.

"Les performances du secteur agricole restent en deçà des résultats escomptés malgré un sursaut noté ces dernières années suite à la crise alimentaire", a-t-il dit. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, "la problématique du financement dans le secteur de l’agriculture figure au nombre des préoccupations budgétaires prioritaires pour le Sénégal".

Partant, il se dit convaincu de la "nécessité impérieuse d’avoir un programme pour l’autosuffisance alimentaire et d’optimiser l’allocation des ressources publiques dans l’agriculture".

"C’est fort de cet enjeu que le gouvernement a décidé de faire du financement de l’Agriculture un levier fondamental pour tirer la croissance et lutter efficacement contre la pauvreté et le chômage", a ajouté le directeur du Budget, Mamadou Sall, coordonnateur de l’Initiative au Sénégal.

"L’Afrique n’a d’autre alternative que le renforcement de la solidarité entre Etats à travers une intégration repensée et un dialogue qui vise à améliorer l’efficience des dépenses consacrées à l’agriculture pour permettre aux pays africains de partager des idées et de bien comprendre les défis à relever dans le secteur agricole", a-t-il souligné.

Cette rencontre, qui prend fin mardi, est organisée en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances du Sénégal, sur le thème "Optimisation des ressources dans le secteur de l’agriculture : le défi de la politique et l’efficience des dépenses". Une dizaine de pays africains francophone et anglophone prennent part à la rencontre.

Les discussions déboucheront sur la formulation de recommandations sur des moyens plus efficients de planifier, de financer et de gérer les dépenses publiques du secteur.

Source : APS

Crédits: AK-Project