Dakar — Le président de la République, Macky Sall, a déclaré samedi avoir engagé des réformes structurelles majeures dans le domaine de l’agriculture dans l’optique d’accroître les capacités productives du Sénégal.
Le Chef de l’Etat s’exprimait lors d’un repas de rupture du jeûne avec des journalistes. Devant ses invités, il a assuré que les bailleurs de fonds accompagnent pleinement le Sénégal dans cette entreprise à travers le renouvellement global du capital semencier.
Ces bailleurs accompagnent le pays à la fois dans les domaines de la production du riz, de l’arachide, des céréales ainsi que dans l’arboriculture, a-t-il précisé.
Pour toutes ces filières, des réformes structurelles majeures ont été engagées, pour permettre d’accroître les capacités productives du Sénégal, a-t-il indiqué.
"Rien que pour l’année 2013, nous avons injecté 42 milliards rien que pour acquérir 1000 tracteurs pour le monde rural, sans compter tout ce qui a été mis pour le matériel attelé", a assuré le Chef de l’Etat, en parlant des actions qu’il compte mener en faveur du monde rural.
"L’agriculture familial doit être soutenu. En même temps, il faudrait développer une agriculture moderne, un agro-business à la fois pour augmenter les productions et les revenus des familles", a-t-il estimé.
Pour cette raison, a-t-il souligné, l’Etat continuera à investir sur le matériel attelé ainsi que sur la mécanisation.
Le président Sall souligne la nécessité d’une compétitivité importante et celle d’agir sur le premier facteur que constitue le foncier. Il a indiqué avoir lancé une réforme avec une commission confiée à Me Doudou Ndoye.
L’objectif est de faire en sorte que le statut de la terre soit revisité et que les propriétaires puissent disposer de leurs terres, mais également ceux qui veulent investir dans l’agriculture puissent avoir la facilité d’obtenir des crédits pour développer leurs activités économiques.
Le président Sall a également souligné avoir lancé un vaste programme de renouvellement du capital semencier.
"Si nous arrivons à avoir les mêmes rendements pour les mêmes superficies, nous multiplierons par trois les revenus des producteurs, puisque l’année dernière avec 500 000 tonnes d’arachide vendus en moyenne à 200 francs CFA si ce chiffre est triplé, c’est presque 100 milliards pour les paysans", a expliqué Macky Sall.
Outre l’arachide, d’autres cultures ont des potentiels importants et une valeur qui l’est tout autant, a-t-il fait valoir.
Pour le Chef de l’Etat, on ne peut pas faire une révolution en se basant seulement sur les fermes agricoles. Il faut allier la recherche, la création d’emplois et la productivité. Il a annoncé qu’une enveloppe de 1,5 milliard sera injectée à partir du mois d’août, avec "les ressources tirées des négociations dans le cadre de dossiers pendants devant la justice".
Concernant la question de l’emploi, le Chef de l’Etat a déclaré qu’il faut l’analyser de manière structurelle, à travers des secteurs qui sont générateurs d’emplois, comme l’agriculture et le tourisme avec l’hôtellerie et l’hébergement.
"Le monde rural a souffert d’abandon et de négligence depuis l’indépendance. Les transferts d’argent public de l’Etat vers le monde ont été extrêmement faibles", a-t-il fait observer.
Alors que cette population reste la plus importante malgré le développement de l’urbanisation, les transferts publics restent faibles avec moins de 10% de l’argent public.
"Aujourd’hui, la tendance est d’inverser et de transférer le maximum
possible de ressources vers le monde rural pour accroître ses capacités de production", selon Macky Sall.
"Cela se traduit concrètement par les politiques que nous avons mises en œuvre, à travers l’équipement et la modernisation du monde rural, et la mécanisation", a-t-il expliqué.
Source : APS
Contact
Identification
English
Plan du site
Plan du site
