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Le Cameroun veut collecter 1 500 milliards F CFA pour financer son agriculture (PNIA)

Ce sera les 14 et 15 septembre 2015 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang, que se déroulera ladite collecte pour le plan national d’investissement agricole (PNIA).

Les fonds collectés devront financer le Plan national d’investissement agricole (PNIA). En prélude à ce Business Meeting, Jean Claude Eko’o Akouafane, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a rencontré les médias, lundi à Yaoundé, pour plus de détails sur cet important rendez-vous.

Selon le quotidien gouvernement Cameroon Tribune, dans sa parution du mercredi 2 septembre 2015, l’évènement se tiendra sous le haut patronage du président de la République, avec la présence effective du Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang. La rencontre du Sg du Minader avec la presse, a permis d’en savoir davantage sur le projet.

Afin d’inverser la tendance au déclin de l’agriculture sur le continent africain, les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté en 2003, en marge du sommet de Maputo, le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA). Les Etats-membres de l’Union africaine s’étaient engagés à atteindre progressivement un seuil d’allocation de 10% du budget national au développement du secteur agricole, en vue de réaliser un taux de croissance agricole d’au moins 6% par an.

Selon Cameroon Tribune, au niveau du Cameroun, la mise en œuvre du PDDAA est effective depuis 2011, sous la présidence de Jean Claude Eko’o Akouafane. Il en découle donc la formulation du Plan national d’investissement agricole (PNIA), qui est le cadre d’opérationnalisation du PDDAA au Cameroun. Le PNIA devrait coûter 3 551 milliards de F pour la période 2014-2020. Avec une répartition assez équilibrée entre le développement des filières, la modernisation des facteurs de production, la gouvernance et le développement institutionnel. Près de 573 milliards de F viendront de l’extérieur tandis que les financements intérieurs sont estimés à 1 459,8 milliards de F. D’où le gap de 1 508,95 milliards de F, objet de la conférence de mobilisation des ressources prévues à la mi-septembre prochain.

Hier, Jean Claude Eko’o Akouafane a indiqué qu’ « il s’agit d’abord de l’Etat du Cameroun, qui se doit de prendre des engagements fermes et montrer l’exemple ». Il est suivi des bailleurs de fonds et partenaires au développement. Mais aussi de la société civile et des acteurs du secteur privé. « C’est une démarche incluse, où tout le monde, même de simples citoyens peuvent contribuer. Il ne s’agit cependant pas de collecter les fonds sur place, mais plutôt de prendre des engagements de financement », a-t-il précisé.

Le Sg du Minader a également indiqué qu’il ne s’agit pas d’une initiative nationale, mais africaine, décidée par les chefs d’Etat : « Le Cameroun a pris des engagements qui seront évalués tous les deux ans. Donc, en 2016, si nous n’avons rien fait, notre chef de l’Etat sera mis en difficulté ». C’est une dette de plus, certes, mais « le seul secteur qui permet facilement un retour sur investissement c’est bien l’agriculture », conclut le SG.

Onana N. Aaron

Source : www.cameroon-info.net

Crédits: AK-Project