L’utilisation de l’engrais dans le secteur agricole est dix fois plus faible en Afrique subsaharienne par rapport à l’Europe, au Japon et en Chine, a affirmé mercredi à Dakar, Modou Mboup, conseiller technique au ministère sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
« En Afrique subsaharienne, il y a une faible utilisation de l’engrais, avec 10 à 20 kg à l’hectare, contre 200 kg à l’hectare en Europe, au Japon et en Chine », a notamment dit M. Mboup, en présidant l’ouverture d’un forum consultatif de trois jours des parties prenantes de l’engrais en Afrique de l’ouest organisé par le programme engrais pour l’Afrique de l’ouest de l’USAID sous l’égide de la CEDEAO.
La faible utilisation de l’engrais s’explique par le fait que l’engrais disponible dans cette partie de l’Afrique est d’une « qualité faible, parfois douteuse », a dit M. Mboup.
Il a relevé que cette faible utilisation de l’engrais reste encore une contrainte de taille pour l’agriculture subsaharienne, à quoi il faut ajouter la faible qualité des engrais commercialisés dans les pays subsahariens.
« Des études précises menées dans ces pays montrent que cette qualité des engrais de l’Afrique subsaharienne est encore en deçà des normes requises et internationales admises », a souligné ajoutant que ‘’Cette situation a mis en évidence l’urgence pour l’Afrique occidentale de se doter d’un cadre réglementaire régional qui devra être mis en œuvre efficacement ».
S’agissant du Sénégal, il a souligné que toutes les dispositions qui s’imposent seront prises pour que les textes réglementaires communautaires en matière de contrôle de la qualité des engrais soient connus des acteurs et appliqués avec la rigueur requise.
« D’ores et déjà, des actions significatives en direction de l’application de ce cadre réglementaire ont été réalisées. Il s’agit, entre autres, d’ateliers nationaux et régionaux ayant pour objectifs de diffuser les textes réglementaires auprès des acteurs au niveau national et à la base », a indiqué Modou Mboup.
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