Logo Hub Rural
Home > News

L’autosuffisance en riz, "objectif majeur’’ pour le continent africain , selon le directeur exécutif du CORAF/WECARD

L’autosuffisance en riz demeure "un objectif majeur’’ pour les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré mardi le Docteur Harnold Roy-Macauley, directeur exécutif du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD).

"Le riz est une céréale qui occupe une place de tout premier plan dans le monde et est la deuxième céréale au monde, et constitue la principale denrée alimentaire de près de la moitié de la population mondiale’’, a fait remarquer le Dr Roy-Macauley.

Il s’exprimait à l’occasion du lancement officiel des travaux de l’atelier régional de finalisation du projet ‘’Améliorer et démultiplier le système de riziculture intensive en Afrique de l’Ouest’’, a l’initiative du CORAF/WECARD. La rencontre prend fin vendredi.

Selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) cité par le directeur exécutif de CORAF/WECARD, "la production mondiale en riz est estimée à 600 millions de tonnes de paddy […]’’. Cela "représente 30% de la production de céréales dans le monde’’, a-t-il précisé.

Selon toujours la FAO, 100 millions de ménages en Asie et en Afrique vivent des activités rizicoles. Mais l’Afrique n’assure qu’environ 2,8% de la production mondiale. Ce qui fait d’elle la première région importatrice de riz avec en tête l’Afrique de l’Ouest.

Dans la partie occidentale du continent, le rendement moyen est de 2,3 tonnes à l’hectare, alors que le rendement moyen mondial est de 3,8 tonnes à l’hectare.

Il est établi, d’après Dr Harnold Roy-Macauley que la demande en riz de l’Afrique de l’Ouest n’a pas pu être satisfaite. Ce qui se traduit par une augmentation de 400% des importations de riz au cours des 25 dernières années.

"Face à cette situation, a-t-il indiqué, la recherche agricole africaine a beaucoup innové dans le domaine de la riziculture avec des technologies et des innovations ayant un réel impact dans la productivité du riz.’’

"Pour s’en convaincre, il faut s’imprégner des travaux d’AfricaRice avec ses récentes innovations’’, a-t-il affirmé, soulignant que le système de riziculture intensive (SRI) contribue à l’augmentation de la production rizicole en Afrique de l’Ouest.

"Les essais qui ont été conduits dans nos pays respectifs, en se basant sur le SRI, ont donné des rendements se situant entre 7,5 et 11 tonnes à l’hectare, contre 2 à 5 tonnes à l’hectare pour les pratiques classiques’’, a expliqué le Dr Harnold Roy-Macauley.

Avec le système de riziculture intensive (SRI), il s’agit de produire du riz avec moins de semences, moins d’eau et moins d’engrais. Cela permet aux producteurs d’économiser sur les facteurs de production et de récolter du riz avec un coût de revient beaucoup moindre.

Il a souligné que le projet "Améliorer et démultiplier le système de riziculture intensive en Afrique de l’Ouest’’ constitue ‘’un réel défi’’ pour le CORAF/WECARD mais aussi pour les Etats.

Source : APS

Crédits: AK-Project