Selon le rapport de Global Witness publié le 23 juillet 2015, entre août et octobre 2014, pendant le pic de l’épidémie d’Ebola au Liberia, Golden Veroleum aurait doublé sa surface de plantations d’huile de palme. L’entreprise a signé des protocoles d’entente avec les populations couvrant 134 km2 de terres.
« Pendant que des milliers de personnes mourraient d’Ebola, [Global Veroleum, ndlr] organisait des rassemblements publics où des centaines de personnes signaient les documents », dénonce Jonathan Gant, enquêteur pour Global Witness au Liberia. Selon lui, « certains membres des autorités locales ont aussi participé à une campagne d’intimidation qui a largement bénéficié à Golden Veroleum ».
L’entreprise assure de son côté qu’elle a agi dans les règles, et nie toute forme de pression.
Global Witness demande au gouvernement libérien d’enquêter à la fois sur les accusations d’intimidations des populations locales, mais aussi sur les liens financiers qui pourraient exister entre la société et des officiels et politiciens libériens, que le rapport accuse de « corruption potentielle ».
Liens :
Global Witness, 23/07/15, The New Snake Oil ? The violence, threats, and false promises driving rapid palm oil expansion in Liberia
business-humanrights.org, 23/07/15, Liberia : Global Witness report alleges intimidation, violent abuse of communities opposed to Golden Veroleum’s encroachment on their lands
RFI, 24/07/15, Au Liberia, Ebola aurait accéléré l’accaparement des terres
The New York Times, 01/08/15, Palm Oil Company Is Accused of Exploiting Liberia’s Ebola Crisis
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