Pour la sécurité alimentaire de sa population, le Sénégal vient de procéder à la révision de son programme en Riz (Pnar), en portant l’objectif de production nationale de riz blanc à 1.080.000 tonnes, soit 1.600.000 tonnes de paddy à l’horizon 2018. L’annonce a été faite, hier, par Benoit Sambou, ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, lors de l’ouverture du séminaire sous régional sur le développement de la riziculture, en Afrique de l’Ouest.
Le Sénégal est le plus grand importateur de riz de l’Afrique sub-saharienne et le 10ième au plan mondial. Selon M. Sambou, le Sénégal doit importer, en dépit d’un accroissement récent et appréciable de la riziculture locale : 600.000 tonnes, par an, afin de faire face à la forte demande locale. Cependant, les menaces d’approvisionnement en riz de nos pays sont d’autant plus sérieuses que les institutions et instruments d’appui au développement de la riziculture ont été démantelés, dans le cadre des politiques de libéralisation. « Or, s’est insurgé Benoit Sambou, le Sénégal offre un potentiel de plus de 400.000 ha dont à peine, 110.000 sont exploités. Le pays est donc à même de satisfaire pleinement à la demande en riz de ses populations ».
C’est ainsi que le ministre annonce que le Gouvernement s’est fixé un objectif de production nationale de plus d’un million de tonnes à l’horizon 2018. « L’exécution du Pnar révisé, devrait contribuer à apporter des solutions durables à la problématique de développement du riz au Sénégal. L’objectif de production nationale de riz blanc est passé à 1.080.000 tonnes, équivalent à 1.600.000 tonnes de paddy, à l’horizon 2018, pour satisfaire les besoins d’une population de 14,6 millions habitants » a précisé Benoit Sambou. Au delà de la souveraineté nationale qu’est la satisfaction des besoins nationaux en riz, par la production locale, ce programme permettra, selon le ministre, « d’accroitre, de manière substantielle, les revenus des acteurs de la filière riz, principalement, les producteurs, par la valorisation du paddy et du riz blanc, d’une part et d’autre part, par celle de sous produits ».
Organisé par la Coalition Africaine pour le Développement de la Riziculture (Card), lancée par le Japon en partenariat avec le ministère de l’agriculture, ce séminaire était l’occasion de la préparation de la cinquième assemblée Générale de la Card, que notre pays abritera l’année prochaine, et l’opportunité d’échanger aussi sur les enjeux de développement de la riziculture.
Le représentant de l’agence Japonaise de Coopération, Hisatoshi Okubo, a noté aussi que l’objectif du Card est de doubler, en 10 ans, la production de riz, en Afrique. Le séminaire d’hier était aussi l’occasion de trouver des pistes de solutions à des problématiques majeures comme la mécanisation de la riziculture, le partenariat public-privé ou la recherche de développement.
Mamadou DIOUF
Source : RewmiQuotidien
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