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Congo-Kinshasa: La RDC finance la campagne agricole en 2013 à hauteur de 30 millions USD

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) met à disposition 30 millions USD pour la campagne agricole en 2013, à la suite des 26 millions USD débloqués en 2012, soit un total de 56 millions USD pour les deux saisons agricoles.

La nouvelle a été annoncée à Lubumbashi jeudi 31 janvier par le porte-parole des gouverneurs de province Julien Paluku (Nord-Kivu) au sortir d’une séance de travail avec le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, en marge de la « conférence sur la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur minier de la RDC » organisée mercredi et jeudi par le gouvernement central.

« Chaque province développera l’agriculture suivant ses spéculations agricoles, en l’occurrence le maïs dans les deux Kasaï, la pomme de terre au Nord-Kivu, le manioc au Bandundu et au Bas-Congo », a-t-il déclaré à la presse.

Dans le cadre de la campagne agricole 2012-2013 lancée le 27 juillet dernier à Kinshasa par le Premier ministre Augustin Matata, le gouvernement congolais avait mis à disposition 26 millions USD et 2.225 tracteurs pour la mécanisation et l’extension des espaces cultivés, la distribution des semences auprès des agri-multiplicateurs, les forages, l’entretien de 1.900 km de pistes rurales dans 48 des 145 territoires du pays.

Chaque province a ciblé les territoires-phares réellement actifs dans les bassins de production agricole retenus pour la mécanisation.

« Le lancement de cette campagne est un engagement sans ambigüité du gouvernement de donner des signaux assez forts non seulement à la population congolaise mais aussi aux partenaires qui interviennent dans le secteur agricole et son succès est fondamentalement lié à notre succès d’assurer une bonne distribution des semences auprès des paysans, où qu’ils se trouvent, et à la disponibilité des ressources financières pour faire face aux besoins », avait expliqué le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti.

Si au Bandundu (ouest de la RDC) l’utilisation rationnelle des tracteurs a conduit à l’extension rapide et significative des espaces labourés (390 ha sur 500), le Katanga (Sud-est) et le Bas-Congo (ouest) ont réalisé des « résultats satisfaisants » sur le plan de l’amélioration de l’environnement de travail des paysans.

« Sur 10 forages programmés pour le Katanga, 7 fournissent de l’eau potable, dont 4 à Manono et 3 dans la périphérie de Lubumbashi. Dans le Bas-Congo, 2 forages ont été réalisés à Tshanga-Nord et les équipes sont en train de se déployer sur le 3ème site », selon le ministre Vahamwiti.

Il a cité le Nord-Kivu et le Sud-Kivu parmi les provinces qui ont réussi la performance d’avoir atteint le « niveau maximal » dans la distribution des semences tandis que, pour la ville de Kinshasa,

Dans le cadre de la mécanisation de l’agriculture plusieurs bassins de production ont déjà été identifiés à travers le pays, notamment le plateau des Batéké à Kinshasa, la plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu, les environs de Bunia en Province Orientale et Ngandajika au Kasaï Oriental.

Principales cultures vivrières

Au Bandundu, une province à forte vocation agricole, les principales cultures vivrières pratiquées sont notamment le manioc (près de 25% de la production national), l’igname, le maïs, l’arachide, le palmier à huile, le gombo (dongo-dongo), la courgette, l’aubergine, le piment, la tomate, le concombre, la roselle (oseille de Guinée) et le soja dont l’introduction est assez récente.

Le Bas-Congo (province également à grande vocation agricole) se caractérise par le manioc, le maïs, la carotte, le chou, la baselle, l’amarante douce et amère et la roselle.

Dans la province de l’Equateur, on trouve la banane plantain, le manioc, le maïs, le riz, le palmier à huile, l’igname, l’amarantes, la baselle, la courgette, le potiron, l’arachide, le soja et le niébé.

Au Kasaï Occidentale t au Kasaï Oriental, les principales cultures vivrières sont le maïs (principale source de calories), le manioc, le riz, le gombo, la courgette, le potiron, l’aubergine, le piment, la tomate, le concombre, l’amarante, la roselle, le niébé et le voandzou.

Au Katanga, sont cultivés le maïs (principale source de calories), le manioc, le gombo, la courgette, le potiron, l’aubergine, le piment , la tomate, le concombre, l’amarante et la roselle.

A Kinshasa, les cultures vivrières les plus cultivées et les plus consommées sont la baselle, l’amarante, la tomate, l’aubergine, le concombre et les piments.

Dans le Nord-Kivu et le Nord-Kivu, se trouvent la patate douce, la pomme de terre, le taro ( cultures qui se prêtent bien au climat et aux types de sols de ces provinces), le manioc, le haricot, la banane plantain, le chou pommé, la carotte, l’oignon, la tomate, le concombre, l’aubergine, le piment et le blé.

Les principales cultures vivrières du Maniema sont le manioc, le riz cultivé, le plantain et le palmier à huile.

En Province Orientale, ont trouve le manioc, le plantain, le riz, le palmier à huile, le taro, la patate douce, la pomme de terre, le haricot, l’arachide, le soja, la tomate, le piment, l’aubergine, le gombo, le chou et le niébé.

Par Angelo Mobateli

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Crédits: AK-Project