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Burkina Faso: Conseil économique et social - La 1re session de 2013 devra accoucher de stratégies de financement du secteur agro-pastoral

Le Conseil économique et social (CES) tient, du 11 juin au 1er juillet 2013, sa première session ordinaire de 2013 sous le thème « La problématique du financement des secteurs productifs : cas de l'agriculture et de l'élevage au Burkina Faso ».

Avec pour objectif de réfléchir sur les possibilités d’amélioration du système de financement de ces sous-secteurs, « mamelle du développement », la cérémonie d’ouverture a eu lieu, le 11 juin 2013 à Ouagadougou en présence du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.

« La problématique du financement des secteurs productifs : cas de l’agriculture et de l’élevage au Burkina Faso », tel est le thème de la première session ordinaire du Conseil économique et social (CES) dont l’ouverture a eu lieu, le 11 juin 2013 à Ouagadougou, en présence de Luc Adolphe Tiao, Premier ministre.

Prévue pour se tenir du 11 juin au 1er juillet 2013, cette session du Conseil devrait être mise à profit pour réfléchir et proposer des stratégies innovantes en termes de financement des secteurs de l’agriculture et de l’élevage.

L’Organisation des Nations unies pour la l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Institut international de recherches sur les politiques alimentaires (IFPRI) estiment que pour nourrir la population mondiale, une augmentation de la production agricole de 70, voire 100% sera nécessaire d’ici à l’an 2050.

Pour ce faire, un soutien à la fois financier, scientifique et logistique à ce secteur s’avère incontournable. Les financements actuels culminent à 5 milliards de F CFA par an, alors que les besoins s’élèvent à 16 milliards de F CFA par an.

Pour ce qui concerne le secteur de l’élevage, les investissements sont de l’ordre de 7,85 milliards pour la période 2001-2009, ce qui représente 1% du montant, total du programme d’investissements publics du pays. Seulement 211 millions de crédits ont été accordés en 2009, soit 0,33% du total des crédits accordés à l’économie.

Un contraste existe donc entre la faiblesse des financements de ces secteurs et la volonté de faire jouer à ces secteurs leur rôle de « mamelles de développement ». C’est sans doute le leitmotiv du thème de cette première session 2013 du CES tel que formulé.

De la nécessité de stratégies sur la question, le président du CES, Paramanga Ernest Yonli, a dit ceci : « Il semble aujourd’hui évident que nos Etats doivent imaginer des stratégies appropriées et opérer des choix audacieux, afin d’assurer une promotion accrue de la production agro-pastorale nationale, dans le but de garantir la sécurité alimentaire et réduire dans le même temps la vulnérabilité de nos économies ».

Propos donc qui montrent qu’il est impératif de trouver des solutions efficaces et adéquates pour rehausser le niveau de l’agriculture et de l’élevage au Burkina Faso, et ce, en « créant dans les meilleurs délais un environnement propice en terme de politique et de mesures de soutien au secteur agro-pastoral », a ajouté le président du CES.

Le CES étant un cadre de dialogue, d’échanges et de réflexions anticipatoires le président du comité d’organisation, Idrissa Nassa, entrevoit, au terme de cette première session de 2013, des échanges fructueux.

Au regard du contexte dans lequel se trouve le Burkina Faso sur le plan de la sécurité alimentaire, le président du comité d’organisation, par ailleurs 3e vice-président du CES, n’a pas manqué de saluer la clairvoyance du Conseil quant au choix du thème.

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, reconnaîtra, lui aussi, la pertinence du thème retenu en affirmant que « ce thème est vraiment d’actualité au regard de l’importante place qu’occupent l’agriculture et l’élevage dans l’économie burkinabè.

Cependant, les financements bancaires à ce niveau sont très faibles malheureusement, d’où la nécessité de cette session. Je félicite le CES d’avoir pris cette option qui est de faire en sorte que les rencontres puissent être profitables au gouvernement ».

Par Boureima Dembele et Lynda Bationo, 12 Juin 2013

Source :Le Pays

Crédits: AK-Project