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Agriculture : 120 milliards de FCfa mobilisés pour développer la riziculture au nord du Sénégal

Le directeur du développement et de l’aménagement rural (Ddar) de la Saed, Seyni Ndao, a annoncé hier que le gouvernement du Sénégal a déjà mobilisé, avec l’appui de ses partenaires extérieurs, un financement de 120 milliards Cfa pour développer l’agriculture dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal.

Au cours de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de bilan-programmation du projet « Bey-Dundé », le responsable de la Saed a précisé qu’il s’agit de développer, d’ici à 5 ans, la riziculture dans la vallée, par la création et la réhabilitation d’aménagements hydro-agricoles, la viabilisation des adducteurs d’eau, la construction de magasins de stockage et d’infrastructures diverses. La mise en œuvre de ces projets, a-t-il souligné, permettra aux producteurs de la vallée, de contribuer efficacement à la réalisation des objectifs du Programme national d’autosuffisance en Riz (Pnar) qui a pour ambition d’atteindre, en 2018, une production de 1 million 600.000 tonnes de paddy.

Les paysans de la vallée devront assurer 60 à 70% de cette production attendue en 2018. M.Ndao a rappelé qu’à l’issue du conseil interministériel du 31 juillet dernier, l’Etat a revu l’objectif du Pnar en le portant à 1 million 600.000 tonnes de paddy en 2018. Dans le cadre de l’exécution du Pnar, la puissance publique est appuyée par ses partenaires techniques et financiers pour la réalisation d’infrastructures hydro- agricoles dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le reste du pays. Dans la même veine, la directrice régionale du développement rural (Drdr), Mme Tacko Diawara Ndao, a laissé entendre que le projet « Bey-Dundé », d’appui à la filière riz proposé par la fédération des périmètres autogérés de Dagana (Fpa) et l’Alliance agricole internationale, est bien en phase avec le Pnar.

De plus, a-t-elle ajouté, son approche chaîne de valeur s’inscrit dans la mise en œuvre d’un système de production intensif et durable afin de contribuer, d’une manière efficace et efficiente, à l’autosuffisance en riz. Le coordonnateur de ce programme, Babacar Gueye, a rappelé que le projet « Bey-Dundé » a démarré ses activités en 2010. Il a été financé par l’Agence canadienne pour le développement international (Acdi) pour un coût global de 2 milliards 600 millions Cfa et pour une durée de 5 ans. Il s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions socio-économiques des producteurs des périmètres autogérés. Grâce à ce projet, a-t-il souligné, les producteurs ont accru leur production de riz de façon durable.

Les résultats de ce programme tournent essentiellement autour de la réalisation d’un manuel de gestion du fonds de relance, la conception d’un manuel sur les achats groupés, la conduite d’un diagnostic « Egalité Femme Homme » auprès des 8 unions membres de la Fpa, la réalisation d’un diagnostic organisationnel auprès des 7 unions et de la Fpa avec l’appui de l’Alliance agricole internationale (Aai), l’élaboration d’un plan d’action environnementale, d’un plan opérationnel de suivi-évaluation du projet, de la mise en place de cadres de concertation et de protocoles d’accord avec les partenaires tels que la Saed, la Cifa, la Cncas et l’ Isra.

Ce projet, a-t-il poursuivi, a mobilisé des appuis, par le fonds de relance, pour soutenir la production de riz en contre-saison chaude, sur le plan de l’union de Boundoum sur 1243 ha, pour un financement de près de 289 millions Cfa. Les femmes productrices ont obtenu 46 millions Cfa, soit 16% de l’appui financier. La Cncas a financé, pour les bénéficiaires de l’appui du projet, les opérations de récolte et de post récolte pour un montant de 165 millions 600.000 F. Les montants mobilisés au titre du financement de la campagne, par le projet et la Cncas, ont été remboursés à 100%. La campagne d’information et de sensibilisation a permis de toucher directement 369 femmes et 520 hommes, soit un total de 889 personnes dont une bonne partie était constituée de délégués de villages avec une bonne présence des leaders d’opinion.

Babacar Gueye a enfin précisé que le projet a permis le démarrage de la commercialisation du riz paddy par une opération-test avec l’union de Boundoum pour la production de riz au cours de la campagne de contre-saison chaude 2012. Certaines unions ont été dotées d’équipements de pesée (bascules) permettant de passer d’une vente au sac à une vente au poids.

Source : Le Soleil

Crédits: AK-Project