Les prévision du cumul pluviométrique de la saison culturale dans la zone CILSS-CEDEAO font ressortir une "pluviométrie normale à légèrement excédentaire" et une "tendance normale à déficitaire" selon les pays.
"Une pluviométrie normale à légèrement excédentaire est attendue du Tchad à l’est du Mali de même que dans les parties septentrionales du Nigéria, Bénin, Togo, Ghana et Côte d’Ivoire", selon le communiqué final des experts agrométéorologues et hydrologues des pays de l’espace CILSS/CEDEAO, chargés du suivi et de l’élaboration des informations sur la campagne agrohydrométéorologique.
Ces experts ainsi que les représentants des organismes de Bassin de la région, se sont retrouvés, du 7 au 22 mai 2012, au Centre Régional AGRHYMET à Niamey (Niger) pour "élaborer les prévisions saisonnières des caractéristiques agrohydroclimatiques de la saison des pluies 2012 et déterminer leurs applications à la sécurité alimentaire et la gestion des ressources en eau", selon le communiqué reçu à l’APS, lundi.
"Par contre, dans le Sahel ouest (Sénégal, Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry), une tendance normale à déficitaire est attendue", relèvent les experts, précisant que les prévisions effectuées "montrent des performances très diverses selon les stations utilisées". Les données utilisées dans cette prévision portent sur les températures des surfaces des mers (SST, acronyme anglais pour Sea Surface Temperature), les vents de la circulation générale atmosphérique ainsi que les prévisions des différents centres mondiaux, explique le communiqué.
Il s’agit de l’Institut International de Recherche sur le climat et la société (IRI, New York), le Centre Européen pour les Prévisions Météorologiques à Moyenne Echéance (ECMWF), le Centre Hadley du Service Météorologique britannique (UK 2 MetOffice) et le Service Américain chargé des études océanographiques et atmosphériques (NOAA), indique le document.
"Pour la majorité des stations, la probabilité d’une installation tardive est plus élevée, malgré des cas des semis précoces déjà signalés au Sud de quelques pays sahéliens et au nord des pays côtiers", relèvent les experts qui ont aussi étudié la situation hydrologique attendue pour les principaux bassins fluviaux d’Afrique de l’Ouest.
Pour les Fleuves Sénégal et Gambie, ils signalent "des écoulements proches de la normale". "Les probabilités d’avoir des écoulements supérieurs ou inférieurs à cette moyenne sont équivalentes", écrivent-ils. Concernant le Fleuve Volta, "des écoulements normaux à excédentaires sont attendus". Sur le Fleuve Niger, "des écoulements normaux à déficitaire sont attendus pour la partie supérieure du bassin".
"Par contre, soulignent les experts, dans la partie moyenne du bassin (partie nigérienne, burkinabé et béninoise), des écoulements normaux à excédentaire sont attendus. Pour le Niger inférieur (partie nigériane) des écoulements supérieurs à la normale sont prévus".
Au Tchad, "des écoulements supérieurs à la normale sont attendus" pour le Lac tandis que des "écoulements normaux sont attendus" pour le Fleuve Comoé. En fin pour le Fleuve Ouémé, "des écoulements normaux à excédentaires sont prévus". Pour les experts, "du fait de la faiblesse des indicateurs océaniques, les prévisions actuelles (...) sont susceptibles d’évolution au cours de la saison des pluies". Ils ont recommandé un suivi des mises à jour en juin et en juillet.
Source : APS
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