Au moins 57 millions de tonnes de céréales sont attendues pour la prochaine production dans la région ouest-africaine, annonce le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), dans un avis sur ses "Perspectives de récoltes de la campagne agricole 2012-2013".
"Le niveau de production céréalière attendue dans la région Sahel et Afrique de l’Ouest pour la campagne agricole 2012-2013 se situerait entre 57 millions tonnes et 64 millions T, ce qui correspondrait à un accroissement de production de 5 à 17% par rapport à l’année dernière", indique le CILSS.
L’organisation signale toutefois que "ces chiffres sont indicatifs et doivent être confirmés par les résultats des enquêtes agricoles qui seront disponibles en octobre 2012", laissant entrevoir d’autres perspectives.
"Au regard de l’évolution actuelle de la saison, les perspectives des récoltes sont globalement bonnes dans la région. Toutefois, les pertes liées aux inondations des parcelles et les dégâts éventuels causés par les ennemis des cultures sont des facteurs de risque à considérer."
Sur la base des indices de végétation, le CILSS note des zones à risque de faible production de biomasse, notamment dans la région de Matam (Sénégal), certaines zones du Sud-est mauritanien, la zone de Mopti (Mali), l’Est du Burkina, le Nord-ouest du Nigéria, les régions de Tillabéri, Dosso et Tahoua (Niger).
"Actuellement, relève le CILSS, le niveau d’approvisionnement des marchés est bon, mais les prix sont très élevés. Ces prix pourraient connaître des baisses au vu du déroulement de la campagne agricole."
Selon l’avis sur les Perspectives de récoltes de la campagne agricole 2012-2013 dans la région, "ces baisses des prix pourraient se poursuivre d’Est en Ouest au fur et à mesure que l’hivernage s’achève, sans toutefois atteindre les prix moyens habituels".
"La hausse des prix internationaux du blé et du maïs menace surtout la Mauritanie forte importatrice de blé. La récolte régionale de maïs sera à priori, comme tous les ans, très supérieure aux importations de cette céréale et la hausse du prix du maïs sur le marché international ne devrait pas avoir d’impact à court terme sur la région", poursuit le texte.
Le CILSS se préoccupe également de la situation nutritionnelle en particulier au Tchad, au Niger et en Gambie.
Source : APS
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