Washington — L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a décidé d’offrir des subventions à la World Cocoa Foundation (Fondation mondiale du cacao) et à la jeune entreprise américaine DripTech afin qu’elles puissent faire parvenir leurs technologies spécialisées à des milliers de petits agriculteurs.
« Les transformations dans le domaine agricole sont possibles grâce à l’innovation globale dans les domaines de la gestion de l’eau, des cultures et de la fertilisation des sols, tout en gardant à l’esprit les besoins des communautés », a déclaré Rajiv Shah, administrateur de l’USAID, en annonçant l’octroi des subventions lors d’un forum parrainé à Washington par le Chicago Council for Global Affairs (Conseil de Chicago pour les Affaires mondiales) le 21 mai dernier.
La Fondation mondiale du cacao utilisera ces fonds pour transmettre des techniques de gestion des insectes ravageurs et des engrais aux agriculteurs de la Côte d’Ivoire. Au cours des dernières années, l’USAID s’est associée à la Fondation mondiale du cacao afin de renforcer le secteur du cacao en Afrique de l’Ouest, lequel produit près de 70 % du cacao mondial. Cela nécessite de rendre la culture du cacao plus productive, plus attrayante du point de vue économique et plus durable sur le plan environnemental.
DripTech se servira de sa subvention pour mettre sur le marché des systèmes d’irrigation goutte à goutte abordables et faciles à installer pour les petits agriculteurs en Inde. Comparée à l’irrigation pluviale ou par submersion, l’irrigation goutte à goutte augmente le rendement des cultures de plus de 50 %, nécessite moins de main d’œuvre et aussi moins d’argent du fait qu’elle réduit le besoin de carburant nécessaire au fonctionnement des pompes qui tirent l’eau des puits.
Le forum du Conseil de Chicago a rassemblé des scientifiques spécialisés en alimentation, des nutritionnistes ainsi que des travailleurs humanitaires afin d’élaborer un plan de la façon dont la science, le commerce et les affaires peuvent être mobilisés pour faire avancer la question de la sécurité alimentaire et de la nutrition.
M. Shah a expliqué que des nombreuses technologies agricoles qui sont actuellement disponibles, seules quelques-unes sont parvenues à grande échelle aux agriculteurs en raison du manque d’investissement dans les infrastructures. C’est pourquoi l’USAID et ses partenaires ont récemment lancé le premier fonds mondial destiné à accélérer les projets d’amélioration des infrastructures afin de permettre aux agriculteurs d’atteindre les marchés.
Géré par la Banque africaine de développement, le fonds de 25 millions de dollars servira à couvrir les coûts initiaux de préparation des projets et à combler l’écart sur le marché actuel de financement commercial, a-t-il dit.
Depuis le début de 2013, grâce à l’Initiative alimentaire pour l’avenir (Feed the Future), l’USAID a accordé des subventions à l’innovation totalisant 18,3 millions de dollars au secteur privé, aux universités et aux instituts de recherche, a souligné M. Shah.
L’importance croissante que l’agence accorde aux sciences et aux affaires « change discrètement mais très sûrement le visage de la pauvreté et de la faim dans le monde », a-t-il dit.
Feed the Future est l’initiative des États-Unis de lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire dans le monde. En se concentrant sur les petits agriculteurs, plus particulièrement les femmes, Feed the Future aide les pays à développer leur secteur agricole afin de stimuler la croissance économique et de réduire la faim.
« En introduisant des innovations tout au long du processus, du champs à la table en passant par le marché, nous avons la possibilité d’attaquer le problème de la pauvreté extrême à la racine », a déclaré M. Shah.
Par Kathryn Mcconnell, 6 Juin 2013
Source : United States Department of State (Washington, DC)
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