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Afrique: Fiche documentaire de la Maison-Blanche sur la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne

La Maison — Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en 2009, le président Obama a fait de la sécurité alimentaire une des priorités de sa politique étrangère. Au sommet du G8, tenu l’an dernier à Camp David, le président Obama, les chefs d’État du G8, certains chefs d’États africains, l’Union africaine et des dirigeants d’entreprise du secteur privé ont collectivement inauguré la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition et pris l’engagement ambitieux de sortir 50 millions de personnes de la pauvreté en Afrique subsaharienne d’ici 2022.

En outre, au cours de l’année écoulée, le président a accueilli favorablement l’engagement du peuple américain envers la sécurité alimentaire et la nutrition. Des organisations non gouvernementales américaines se sont elles-mêmes engagées à verser plus d’un milliard de dollars en financement privé, sur une période de trois ans, pour des activités visant la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, ainsi que 750 millions de dollars sur cinq ans pour des programmes de nutrition, notamment des programmes de nutrition maternelle et infantile dans l’intervalle critique des 1.000 jours entre la conception et le deuxième anniversaire de l’enfant.

La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition

La Nouvelle alliance combine des réformes politiques, des actions d’assistance ciblée et des investissements privés visant à encourager la croissance de l’agriculture africaine, à faciliter l’accès des petits agriculteurs aux marchés, à accroître les revenus et à améliorer la nutrition.

Au cours de cette première année, des entreprises du secteur privé, des grandes comme des petites, issues tant du continent africain que du monde entier, ont signé des lettres d’intention d’investissements d’une valeur supérieure à 3,7 milliards de dollars à l’endroit des pays visés par la Nouvelle alliance. Le nombre des pays participants a triplé quand l’Éthiopie, le Ghana et la Tanzanie qui formaient les pays partenaires fondateurs, ont accueilli d’abord le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mozambique et, ensuite, le Bénin, le Malawi et le Nigéria.

Chacun de ces pays a négocié de rigoureux cadres de coopération entre pays qui visent à accélérer les investissements et qui comprennent des réformes des politiques, des intentions d’investissements privés et des engagements de donateurs destinés à harmoniser les flux d’assistance prévisibles avec les priorités des pays bénéficiaires. Le Sénégal devrait se joindre à la Nouvelle alliance à l’automne 2013.

Progrès réalisés dans les pays participants : Les pays de la Nouvelle alliance ont déjà réalisé des progrès importants. Ghana Nuts, une entreprise ayant bénéficié autrefois de l’aide publique américaine au développement, est devenue l’un des chefs de file de l’industrie agroalimentaire et a signé une lettre d’intention dans le cadre de la Nouvelle alliance portant sur des activités de promotion du soja et d’expansion de l’approvisionnement et de la transformation du maïs au Ghana.

La décision prise cette année par le gouvernement de la Tanzanie de mettre fin à une interdiction de longue date des exportations de maïs, de riz et d’autres produits agricoles permettra aux exploitants agricoles d’obtenir un prix équitable pour leurs récoltes. En Éthiopie, la société DuPont a ouvert une usine de transformation de semences et un entrepôt, ultramodernes tous les deux.

Ces installations permettront à 35.000 petits agriculteurs d’augmenter leurs rendements jusqu’à hauteur de 50 %. Huit mois seulement après s’être joints à la Nouvelle alliance en septembre 2012, le Mozambique, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont commencé à mettre en œuvre des réformes politiques importantes destinées à promouvoir une efficacité et transparence accrues et à améliorer les revenus des petits exploitants du secteur agricole.

Investissements privés : Plus de 70 entreprises mondiales et locales se sont engagées à investir plus de 3,7 milliards de dollars dans les six premiers pays de la Nouvelle alliance. Ces investissements visent, par exemple, à augmenter les revenus des petits agriculteurs en élargissant la production et la distribution de semences, à établir des systèmes d’irrigation à petite échelle et à fournir en produits alimentaires locaux les chaînes d’approvisionnement locales, nationales, régionales et mondiales.

Un rapport récent de Grow Africa, un fonds de plusieurs parties prenantes à direction africaine géré conjointement par l’Union africaine, le NEPAD et le Forum économique mondial, estime que plus de 60 millions de dollars ont été investis au cours de l’année écoulée afin de permettre aux petits agriculteurs d’avoir accès aux marchés commerciaux ; ces investissements ont aussi permis de toucher quelque 800.000 personnes par le biais d’actions de formation, de services et de marketing.

Leadership : Après le sommet du G8 à Camp David, les participants à la Nouvelle alliance, y compris les pays du G8, l’Union africaine, et le Forum économique mondial, ont formé un conseil de direction afin d’accélérer les efforts et d’augmenter la responsabilisation dans la poursuite des objectifs de l’organisation. Le conseil se réunit régulièrement et comprend des représentants de la société civile et du secteur privé.

Responsabilité : Tous les partenaires de la Nouvelle alliance s’engagent à respecter les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des terres, des pêches et des forêts (« les Directives volontaires ») et les Principes pour des investissements agricoles responsables (« les PIAR »). Les partenaires de la Nouvelle alliance se sont également engagés à rendre des comptes en publiant régulièrement des rapports d’avancement et en établissant un conseil des dirigeants chargé de suivre les résultats et les progrès de la Nouvelle alliance.

Le leadership mondial du gouvernement Obama en matière de sécurité alimentaire

Mobilisation de la communauté internationale : Les États-Unis ont participé à la formulation d’une réponse rapide et vigoureuse à l’échelle mondiale contre la faim et l’insécurité alimentaire. L’engagement pris par le président Obama lors du sommet du G8 à L’Aquila d’investir au moins 3,5 milliards de dollars sur trois ans a contribué à attirer 18,5 milliards de dollars d’engagements complémentaires, établissant ainsi un fonds commun de 22 milliards de dollars.

Les États-Unis ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de cinq principes clés, adoptés ensuite au Sommet mondial sur la sécurité alimentaire tenu à Rome en novembre 2009. Ces principes, connus maintenant sous le nom de « Principes de Rome pour une sécurité alimentaire durable », constituent le fondement d’une action collective mondiale pour le développement agricole et la sécurité alimentaire.

Feed the Future : l’Initiative alimentaire pour l’avenir : Lancée en 2010, l’Initiative alimentaire pour l’avenir est un programme du gouvernement américain de lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire.

L’Initiative alimentaire pour l’avenir cible les petits agriculteurs, surtout les femmes, et elle fait fond sur les normes établies par l’Union africaine lorsque ses membres se sont engagés à élaborer des plans complets de sécurité alimentaire. Le programme repose sur les priorités des pays intéressés et s’appuie sur des partenariats avec les gouvernements, des organismes donateurs, le secteur privé et la société civile afin d’en pérenniser les résultats. Non seulement elle soutient les plans nationaux et investit dans la science et l’innovation, mais l’Initiative alimentaire pour l’avenir appuie également l’objectif de réduire de 20 % la prévalence de la pauvreté et des retards de croissance des enfants dans les zones où le programme est en vigueur.

L’Initiative alimentaire pour l’avenir publie aujourd’hui son rapport d’étape de 2013, disponible (en anglais) sur le site www.feedthefuture.gov/progress, qui présente les réalisations du programme dans 19 pays. Elle a :

- aidé plus de sept millions de petits agriculteurs à adopter de meilleures techniques et pratiques agricoles ;

- fait appliquer des pratiques agricoles et de gestion améliorées sur plus de 4 millions d’hectares de terre ;

- aidé à accroître de 84 millions de dollars la valeur des exportations des produits visés ;

- mis en place plus de 660 partenariats public-privé en vue d’améliorer la sécurité alimentaire localement et mondialement ;

- augmenté la valeur des prêts accordés à l’agriculture en zone rurale de plus de 150 millions de dollars.

L’engagement de la Millennium Challenge Corporation (MCC) : En s’appuyant sur une approche de développement par pays, la MCC a investi 2,4 milliards de dollars dans des initiatives de sécurité alimentaire conçues et mises en œuvre par les gouvernements africains et qui leur appartiennent.

La MCC appuie les priorités des gouvernements africains sur le fonctionnement des marchés agricoles, la consolidation des droits fonciers et l’amélioration des infrastructures par le financement de 1.600 kilomètres de routes, l’irrigation de plus de 118.000 hectares de terres et la reconnaissance des droits fonciers sur plus de 1,2 million d’hectares de terres agricoles.

Comme il n’est pas possible d’atteindre la sécurité alimentaire sans recourir aux investissements privés, les partenaires africains des États-Unis ont consolidé les droits fonciers, amélioré l’administration des terres et accru la transparence, l’efficience et la sécurité des transactions foncières dans plus de la moitié des accords passés avec la MCC. L’accord de cinq ans signé par le Sénégal, à hauteur de 540 millions de dollars, vise à promouvoir la productivité agricole du pays au moyen d’investissements dans des projets essentiels de construction de routes et de réseaux d’irrigation.

Partenariats multilatéraux : Les États-Unis ont établi des partenariats avec les pays du G20, des pays en développement, la Banque mondiale et d’autres organisations multilatérales en vue de la création du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP).

Lancé en avril 2010, sur la base d’engagements pris par les États-Unis, l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, l’Espagne, l’Irlande, le Japon, les Pays-Bas et la fondation Bill et Melinda Gates, ce nouveau fonds innovateur fait appel à des ressources publiques et privées pour accroître l’aide apportée à l’agriculture dans des pays à faible revenu.

À ce jour, le fonds a octroyé plus de 650 millions de dollars à 18 pays à faible revenu, un financement destiné à augmenter la productivité agricole, à améliorer la nutrition des ménages et à accroître les revenus agricoles. En octobre 2012, en signe de son appui continu au GAFSP, les États-Unis se sont engagés à verser un dollar pour chaque deux dollars promis par les autres donateurs, jusqu’à concurrence de 475 millions de dollars sur trois ans.

En 2013, conformément aux engagements pris au sommet du G8 à Camp David, les États-Unis ont tenu leurs promesses d’amplifier leurs investissements, de mettre leurs données agricoles en accès libre et d’améliorer la productivité agricole à l’aide de la technologie. En liaison avec la Suède et la Banque africaine de développement, nous avons lancé un fonds d’accélération du développement agricole, d’un montant de 25 millions de dollars, en vue d’augmenter le nombre de projets d’infrastructure agricole prêts à l’investissement dans les pays de la Nouvelle alliance, en couvrant les frais d’étude préliminaire des projets.

Les États-Unis, d’autres pays du G8 et la Banque mondiale ont organisé à Washington une conférence internationale sur l’ouverture des données publiques dans l’agriculture, avec l’idée de promouvoir des politiques et d’investir dans des projets qui donnent accès aux données agricoles issues de recherches financées par des deniers publics et qui mettent ces données à la disposition des usagers en Afrique et dans le reste du monde sans aucune restriction.

Cette semaine, les États-Unis vont lancer le partenariat « Scaling Seeds & Other Technologies Partnership », qui est dirigé par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) en collaboration avec des gouvernements africains, des organisations multilatérales, le secteur privé et des partenaires de la société civile. Ce partenariat vise à accroître la productivité agricole grâce à la technologie, en commençant par des initiatives au Ghana, en Mozambique et en Tanzanie.

Source : United States Department of State (Washington, DC)

Crédits: AK-Project