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Accord entre l'Etat ivoirien et Louis Dreyfus Commodities pour la production de riz sur 100 à 200 000 hectares

Le groupe de négoce Louis Dreyfus Commodities (LDC) a signé le 31 janvier 2013 un accord avec le gouvernement ivoirien pour lancer un projet de culture de riz paddy dans le nord du pays. L’investissement prévu est de 60 millions de dollars.

Le directeur général du groupe LDC a déclaré : « Nous venons de signer avec le ministre de l’agriculture un accord pour cultiver et produire 300 000 tonnes de riz paddy par an dans le nord du pays. La Côte d’Ivoire mettra à notre disposition une superficie comprise entre 100 000 et 200 000 hectares dans le nord ».

LDC devance ainsi ses concurrents immédiats Olam et Mimran, qui souhaitent également que l’État mette à leur disposition 150 000 hectares pour la production de riz.

Lien : Jeune Afrique, 31/01/13, Louis Dreyfus investira 60 millions de dollars dans le riz

Plusieurs articles sont rapidement parus pour s’indigner de cet accord, à l’image de celui rédigé par Théophile Kouamouo dans le Nouveau Courrier, pour qui « il est urgent qu’un débat le plus inclusif s’ouvre. Il doit porter sur les modalités des cessions foncières ».

Lien : Le Nouveau Courrier, 06/02/13, La Côte d’Ivoire à l’ère de la recolonisation foncière

Audace Institut Afrique regrette que les paysans n’aient pas été associés aux discussions et pointe du doigt le manque de transparence sur le contenu de cet accord.

Lien : Audace Institut Afrique, 07/03/13, Retour des concessions coloniales en Côte d’Ivoire ?

Le directeur général de LDC a précisé que les terres resteront aux mains des exploitants ivoiriens : « C’est une soixantaine de milliers de fermiers ivoiriens et leurs familles qui vont exploiter leurs terres. Les superficies, qui seront mises en valeur dans le cadre de ce projet, appartiennent aux fermiers ivoiriens ».

Le ministre ivoirien de l’agriculture avait déjà apporté ce type de précisions lors de la signature du contrat : « Ce projet permettra de consolider les acquis des petits planteurs à travers des emplois et des productions garanties ».

Mais les exploitants concernés, qui ne bénéficient d’aucune sécurité juridique de leurs droits fonciers, craignent tout de même de perdre leurs terres ou d’être perdants dans le cadre de contrats d’exploitation signés avec un groupe aussi puissant que LDC.

Lien : IPS, 20/03/13, Les fermiers du nord craignent de perdre leurs terres cédées aux multinationales

Crédits: AK-Project