Les exportations sénégalaises de noix de cajou sont passées de 12 mille tonnes en 2006 à 50 mille tonnes en 2011, soit 7% de la production africaine de ce produit, a annoncé, mardi à Ziguinchor (sud), Mamadou Dabo du Projet croissance économique de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID/PCE).
"En 2006, le Sénégal exportait entre huit mille et 12 mille tonnes de noix de cajou. En 2011, le Sénégal a exporté 50 mille tonnes de noix de cajou", a dit M. Dabo, coordonnateur de la filière noix de cajou à l’USAID/PCE, lors d’un "atelier bilan de clôture et de transfert des activités de la chaîene de valeur du cajou".
Les exportations sénégalaises de noix de cajou ont généré 22 milliards de francs CFA en 2011, selon M. Dabo.
Mais, dans les 50 mille tonnes de noix exportées se trouve une part du commerce transfrontalier avec la Guinée-Bissau, a-t-il précisé, annonçant que "la production sénégalaise a atteint en 2011 près de 7% de la production africaine estimée à 750 mille tonnes".
Le Sénégal n’a pas épuisé son potentiel de production estimé à 80 mille tonnes par an, selon le coordonnateur de l’USAID/PCE. L’Inde est le principal pays de destination des noix de cajou exportées du Sénégal, a-t-il indiqué.
La nette progression des exportations sénégalaises de 2006 à 2011 s’explique par l’intervention de plusieurs acteurs dans "les axes de qualité" et l’adoption de nouvelles techniques de production et de vente qui leur sont proposées par l’USAID/PCE, selon M. Dabo.
"C’est un bilan positif qui, quoique n’étant pas global, montre ce qui devrait être fait par les acteurs de la filière et le gouvernement pour appuyer la chaîene de valeur du cajou, surtout dans la région de Ziguinchor", a-t-il expliqué.
"Aujourd’hui, nous pouvons certifier que les noix vendues par les producteurs sont de très bonne qualité. Les dérives ne peuvent pas manquer, mais ça dépend de l’état d’esprit des acteurs de la chaîene de valeur de l’anacarde", a souligné le coordonnateur de la filière noix de cajou à l’USAID/PCE.
L’USAID déroule depuis 2006 un programme de développement de la filière de noix de cajou au Sénégal. L’objectif de programme, qui entre le cadre de l’USAID/PCE, est d’aider les producteurs à accroîetre la production et la qualité de la noix de cajou, selon un document de presse.
Les producteurs de noix de cajou - appelée aussi noix d’anacarde - du Niombato, dans la région de Fatick (centre), et ceux de la Casamance (sud) ont réalisé d"’énormes progrès" en matière de production de noix de qualité, selon l’USAID/PCE, selon le même document. Il indique que ces progrès ont permis ensuite d’augmenter les exportations.
Près de quatre mille producteurs de noix de cajou ont été formés aux techniques d’amélioration de la qualité des noix brutes et de la productivité, de 2006 à 2011, selon l’USAID/PCE, qui est un programme de développement économique liant le gouvernement des Etats-Unis à celui du Sénégal. Cinq pépinières de 20 mille plants ont été exploités en 2010, renseigne le document de presse.
Les principaux pays producteurs africains de noix de cajou sont et leurs part de marché sont :le
La Tanzanie (16%), la Guinée-Bissau (13%), la Côte d’Ivoire (11%), le Mozambique (7%), le Sénégal (7% en 2011), le Nigeria (5%) et le Ghana (2%) sont les principaux producteurs de noix de cajou, indique l’USAID/PCE.
Source : APS
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