Logo Hub Rural
Accueil > Actualités

Sénégal: L'aquaculture est "une réponse à l'emploi des jeunes"

Dakar — Le gouvernement du Sénégal compte développer l’aquaculture, "pour répondre aux défis majeurs de l’emploi des jeunes et de la sécurité alimentaire", a dit, mercredi à Dakar, la secrétaire générale du ministère de l’Environnement et du Développement durable, soulignant que cela nécessite "une dynamique encadrée".

"Pour encadrer ce secteur, a indiqué Ramatoulaye Dieng Ndiaye, il a été élaboré un plan d’investissement aquacole, une cartographique des sites aquacoles, un projet de loi portant de l’aquaculture est en cours d’adoption".

Elle présidait la réunion du comité de suivi du mémorandum d’entente entre l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) du Sénégal et l’Agence nationale de développement de l’aquaculture (ANDA) du Maroc.

Dans le cadre du projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes co-financé avec la Banque africaine de développement (BAD), "l’aquaculture devra permettre, pour la première fois, la création d’une usine de production d’aliments de poissons et la mise en place de 90 fermes de production", a expliqué Mme Ndiaye.

"A l’échelle commerciale ou industrielle, a-t-il fait observer, l’aquaculture a une grande capacité de génération de revenus et de créations d’emplois et permet de relever le niveau de vie des populations dans les zones démunies".

Elle a signalé que, s’agissant l’aquaculture marine, le Sénégal a "une très forte demande en produits halieutiques et dispose d’importantes potentialités, sur une bande côtière de plus de 700 km sur l’océan atlantique".

"Une étude de faisabilité d’une station d’aquaculture marine avec l’appui de la Corée du Sud est déjà existante et sa mise en œuvre pourrait être examinée par le comité de suivi", a fait noter Ramatoulaye Dieng Ndiaye.

"Le Sénégal et le Maroc dégagent des perspectives de développement de l’aquaculture marine dans les deux pays, dans un cadre de coopération pour booster la production aquacole", a t- elle fait savoir.

"La contribution des pays africains dans la production mondiale reste encore faible", a t- elle regretté, soulignant que le rapport présenté par la FAO en 2012 montre que l’Afrique n’a fourni que 2,4% des 66, 6 millions de tonnes de produits halieutiques dans le monde.

"C’est sous ce rapport, a-t-elle indiqué, qu’il y a lieu de développer la coopération, pour renforcer cette contribution de l’Afrique.

"Au Sénégal, la production aquacole reste encore faible. Mais elle a doublé entre 2012 et 2013, en passant de 371 à 705 tonnes", a souligné Mme Ndiaye.

Elle a précisé que ces résultats obtenus en un an ont été rendus possibles, grâce à la mise en place d’infrastructures de production, la maîtrise des intrants et le renforcement du dispositif d’encadrement soutenus par les partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale.

Elle a rappelé que ce sous secteur a été inscrit parmi les 27 projets phares et les huit projets du plan Sénégal émergent (PSE), qui est un cadre de référence économique et social’.

Source : APS

Crédits: AK-Project