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Sahel : la prodution céréalière en baisse de 9% comparée à 2010

Dakar, 19 mars (APS) - La production céréalière brute au Sahel et en l’Afrique de l’Ouest, révisée au cours de ce mois, est estimée à 54.780.000 tonnes contre 54.451.000 tonnes précédemment, soit une baisse de 9% par rapport à l’année 2010, a appris l’APS.

Ce total révisé demeure cependant en hausse de 5%, comparé à la moyenne des cinq dernières années, souligne un avis conjoint rendu public par des organisations spécialisées comme CILS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel) et la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le FEWNET ont également collaboré à cet avis.

Selon le document, les baisses de production céréalière les plus importants ont enregistrés cette année en Gambie (56%), au Tchad (49%), au Sénégal (36%), au Niger (31%), en Mauritanie (34%) et au Burkina Faso (20%).

Par ailleurs, la situation pastorale reste difficile dans beaucoup de régions en raison du mauvais développement des pâturages, ajouté au mauvais remplissage des points d’eau et de surpâturages avec comme conséquence une transhumance précoce et perturbée.

La malnutrition au Sahel et en Afrique de l’Ouest reste une question prioritaire et urgente, notent les organisations concernées.

En effet, des taux très élevés de malnutrition aiguë globale (supérieurs ou égaux à 15%) ont été enregistrés en 2011 en particulier dans des régions du Tchad, du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie, le Nord de certains pays côtiers.

De même, des prévalences élevées supérieures ou égales à 10% (- <15%) ont été observées dans des zones localisées de certains pays, notamment le Burkina Faso, le Niger et la Gambie.

Dans les conditions actuelles, les populations menacées par une insécurité alimentaire sévère dans toute la région et qui ont besoin d’une assistance immédiate sont estimées à 5.706.321 personnes, avec un pic au Niger et au Tchad.

Aucune situation de catastrophe alimentaire ou de famine ne devrait cependant pas être de vigueur au Sahel et en Afrique de l’Ouest, si les interventions des Etats et leurs partenaires sont davantage soutenues.

SBS/BK

Source : APS

Crédits: AK-Project