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Prévision du cilss : Les Etats du Sahel menacés d’un arrêt précoce des pluies

Une incertitude plane sur l’issue de la saison des pluies dans le Sahel à l’occasion de cette présente campagne agropastorale. Des informations rendues publiques par le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse (Cilss), dans le bulletin du centre régional Agrhymet, font état d’un probable arrêt précoce de la saison des pluies au Sahel, en dépit du cumul excédentaire noté durant les mois de juin et juillet dans la zone.

En dépit du bon démarrage de la saison des pluies dans la majeure partie des pays du Sahel, le centre régional Agrhymet, dans son bulletin du mois de juillet, a émis quelques inquiétudes sur l’issue de l’hivernage dans cette partie de l’Afrique. Il estime que cette saison pourrait être caractérisée par des pluies à issue incertaine, malgré le démarrage globalement satisfaisant noté un peu partout dans les pays de la sous-région. Se fondant sur des études effectuées sur les températures des surfaces des mers des mois de juin et juillet et sur la synthèse des mises à jour des prévisions faites par les principaux centres mondiaux de climat dont l’Institut international de recherche sur le climat et la société et le Service américain chargé des études océanographiques et atmosphériques (Noaa), le Centre régional Agrhymet, en collaboration avec le Cilss, a indiqué que les prévisions dans la zone sahélienne demeurent toujours incertaines quant à l’issue de la saison. « Le cumul des pluies de la période août, septembre, octobre pourrait être inférieur ou équivalent à la normale », lit-on dans le document. Cette situation, selon les prévisions faites par le centre, pourrait se traduire par un arrêt précoce de la saison des pluies. Il a été aussi indiqué que les conditions pluviométriques des mois à venir, notamment leur distribution temporelle, joueront un rôle prépondérant dans ce sens.
L’arrêt précoce des pluies pourrait également influer sur l’écoulement moyen des hautes eaux pour les différents bassins fluviaux de la région (les fleuves Niger et Sénégal). Les prévisions à ce niveau font état d’un risque majeur d’étiage sévère qui pourrait se faire sentir dans ces cours d’eaux.

La situation pourrait être également critique pour le développement de l’irrigation et la production de l’hydroélectricité pour certains barrages comme le Kainji au Nigéria, selon les prévisions du Centre Agrhymet. Ce risque, lit-on, corrobore la tendance actuelle au raccourcissement de la longueur de la période des écoulements dans la région. Toutefois, il a été indiqué qu’une bonne répartition des pluies jusqu’à la mi-octobre, même déficitaire sur le plan quantitatif, devra permettre aux cultures de boucler leurs cycles dans de bonnes conditions.

Seydou Prosper SADIO

Source : LeSoleil.sn

Crédits: AK-Project