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Planification de l'adaptation au changement climatique en Afrique

Changement climatique en Afrique - Un rapport énumère les obstacles à la planification de l’adaptation au changement climatique en Afrique - Selon un nouveau rapport, plusieurs pays d’Afrique ne disposent pas des mécanismes institutionnels et des cadres légaux nécessaires pour la coordination au niveau national de la réduction des risques de catastrophes (RRC) et de la planification de l’adaptation au changement climatique.

Ce rapport qui s’intitule : ’Gestion des conditions climatiques extrêmes et des catastrophes en Afrique : leçons tirées du rapport IPCC SREX’, qui a été lancé à Addis-Abeba, en Ethiopie, cette semaine indique que sans le soutien et l’application d’une structure législative nationale, la RRC au niveau local et la planification de l’adaptation au changement climatique peuvent se révéler compliquée.

Le rapport note cependant que dans certaines régions à haut risque, la création rapide de plate-formes nationales par les organisations de la société civile et les organisations communautaires aident à impulser la transformation des politiques et pratiques relatives à la RRC.

La compréhension par le public des risques et des vulnérabilités est essentielle, mais vu leur insuffisance pour la gestion des risques, les systèmes d’alerte précoce doivent par conséquent être complétés par des programmes de préparation ainsi que des campagnes de sensibilisation du public, indique le rapport.

Au Kenya, il note que les risques sont évalués et calculés dans le cadre de la préparation nationale du budget et que le gouvernement de ce pays prévoit d’allouer deux pour cent du budget public annuel au Fonds national de gestion de catastrophes.

Le rapport souligne que les pertes économiques engendrées par les catastrophes météorologiques et climatiques sont en augmentation, malgré une variabilité inter-annuelle importante et il note que si les pertes économiques dues aux catastrophes sont plus importantes dans les pays développés, il est avéré que les taux de mortalité et les pertes économiques proportionnellement au PIB sont plus élevés dans les pays en développement.

Il révèle également que le risque croissant de sécheresse peut entraîner une baisse du tourisme, de la pêche et de l’agriculture, pouvant réduire les revenus des gouvernements, des entreprises et des individus tout en diminuant les capacités d’investissement dans la réduction des risques.

En Namibie, la sécheresse de 2003-2004 a coûté au gouvernement de ce pays entre 43 et 48 millions de dollars au titre des secours d’urgence, tandis qu’au Cameroun dont l’économie est fortement dépendante d’une agriculture pluviale, une réduction de 14 pour cent de la pluviométrie devrait causer des pertes de près de 4,65 milliards de dollars.

Le rapport avertit également que tout retard dans la limitation des émissions de gaz à effet de serre devrait conduire à des dérèglements climatiques plus graves et plus fréquents à l’avenir, en plus de favoriser les catastrophes.

Ce rapport a été lancé en parallèle avec le Rapport spécial du panel inter-gouvernemental sur le changement climatique (IPCC) sur la gestion des risques des phénomènes extrêmes et des catastrophes pour promouvoir l’adaptation au changement climatique (SREX).

Pana 10/05/2012

Crédits: AK-Project