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PROPAQ : Partenariat entre la recherche et les organisations de producteurs pour une amélioration de la qualité et une meilleure mise en marché des produits transformés des filières agricoles prioritaires

Le présent projet (PROPAQ) vise comme son nom l’indique le renforcement du partenariat entre institutions de recherche et les organisations de producteurs pour une amélioration de la qualité et une meilleure mise en marché des produits transformés des filières agricoles prioritaires au Sénégal, au Togo, au Niger et au Bénin. Il appuiera les unités de transformation développées par les OP à travers une meilleure valorisation des nouveaux procédés et technologies de transformation mis au point par les institutions de recherche afin d’accroitre en qualité l’offre des produits agroalimentaires transformés (produits halieutiques, niébé, ananas et soja) en Afrique de l’Ouest.

Coordonnation du Projet : CNCR

Collaborateurs : Bénin : Plateforme Nationale des Organisations de Producteurs et Professionnelles Agricoles du Bénin (PNOPPA) et Institut National de Recherche Agronomique du Benin (INRAB) Niger : PFP et Institut National de la Recherche Agronomique du Niger Sénégal : Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) et Institut de Technologie Alimentaire (ITA) Togo : Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et de Producteurs agricoles (CTOP), Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) et Organisation d’Appui à la Démocratie et au Développement Local.

L’objectif spécifique du projet : L’objectif spécifique du projet est accroitre en quantité et en qualité l’offre des produits agroalimentaires transformés (produits halieutiques, niébé, ananas et soja) en Afrique de l’Ouest à travers une valorisation des nouveaux procédés et technologies de transformation élaborés par les instituts de recherche.

Les problèmes visés par le projet : Depuis quelques années, on assiste à l’émergence de nombreuses micros, petites et moyennes entreprises de transformation. Ce secteur joue un rôle très important en termes de création d’emplois et de revenus et contribue de façon opérationnelle à la mise en œuvre de la politique régionale de développement économique. Toutefois, les produits agricoles et halieutiques transformés sont très nutritifs et favorables au développement rapide de microorganismes et peuvent être le siège de nombreuses réactions chimiques. La mise en place d’une politique de qualité au sein de ces entreprises est donc une priorité en termes de protection du consommateur. La transformation des produits agroalimentaires requiert donc le respect d’une hygiène stricte tout au long de la chaîne de transformation jusqu’au distributeur et au consommateur. De ce point de vue, la maîtrise de la qualité des produits et de l’hygiène de la production est essentielle et constitue un besoin réel visé dans le cadre de ce projet car la non maîtrise des techniques et des règles d’hygiène en transformation peut alors entraîner la mise sur le marché de produits de mauvaise qualité, nuisant à l’image et à la réputation des produits locaux.

Le projet se consacrera prioritairement à l’amélioration des procédés traditionnels de transformation des produits entrant dans les régimes alimentaires des populations locales, ainsi qu’à la promotion de leur utilisation. Pour cela, le projet contribuera à l’amélioration de la compétitivité des unités à travers un renforcement de leurs capacités, un appui en équipement pour améliorer la qualité des produits et enfin un suivi et une prospection des marchés.

Par ailleurs, la recherche a capitalisé dans la plupart des pays de la région Afrique de l’ouest une riche expérience mais paradoxalement, la productivité des systèmes agro-sylvo-pastoraux demeurent encore relativement faible et la pauvreté en milieu rural s’accentue d’avantage. Une cause récurrente porte sur le taux relativement faible de l’adoption des acquis de la recherche par les producteurs pour différentes raisons parmi lesquelles l’approche de recherche-développement qui n’a pas toujours reposé sur le dialogue triangulaire entre recherche – conseil agricole et rural – organisations de producteurs. Le projet contribuera au rapprochement de ces acteurs et d’impliquer d’autres (secteur privé) pour faire face aux nombreux problèmes que sont :

  • la qualité douteuse des produits transformés (condition hygiénique de production, qualité microbiologique et physicochimique des produits non connue, etc.)
  • les difficultés de conservation des produits
  • la faible capacité de production des unités due à l’utilisation de procédés traditionnels peu performants ;
  • le faible accès aux innovations technologiques de la transformation ;
  • la faible promotion des produits transformés (emballage non ou peu attrayant, pas de label, etc.) ;
  • le faible maîtrise et accès aux marchés ;
  • la faible capacité managériale des unités ;
  • le revenu des transformateurs (trices) et des producteurs agricoles.

Les groupes cibles : Les groupes cibles sont les acteurs intervenants dans le processus d’amélioration de la qualité des produits agricoles transformés. Ce sont les producteurs, les transformateurs et/ou transformatrices, les institutions de recherche, les organisations faitières, le secteur privé et les décideurs politiques. Les activités envisagées dans le projet l’ont été en tenant compte des priorités des différents pays. L’approche pluridisciplinaire envisagée fera appel à plusieurs spécialités. 1. Les producteurs : Il s’agit des producteurs qui fournissent la matière première aux unités de transformation. Ils seront sensibilisés sur le respect des normes de transformation et sur les règles qui sous tendent les dispositions pour une bonne compétitivité (nécessité du respect des engagements, élaboration de plans d’affaire, plans de communication etc.) dans la perspective d’une standardisation des produits transformés. Ce sont : Au Sénégal : les pêcheurs et les mareyeurs Au Togo : les producteurs de soja, Au Bénin : les producteurs d’ananas, Au Niger : les producteurs de niébé. 2. Les institutions de recherche : Beaucoup de résultats obtenus par la recherche méritent d’être validés par une approche pluridisciplinaire. Le caractère régional du projet sera mis à profit pour échanger les acquis en termes de résultats de recherche. Le projet permettra d’obtenir des résultats qui pourront être valorisés sous forme d’articles scientifiques, de rapport, de guide ou de fiches techniques sur le partenariat entre organisations de producteurs et structures de recherche. Bénin : Institut National des Recherches Agricoles du Benin (INRAB) et Université Niger : Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) Sénégal : Institut de Technologie Alimentaire (ITA) Togo : Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) et OADEL 3. Les organisations faitières : Ce sont les faitières des producteurs et des groupements de transformation de base actives dans les zones d’intervention du projet au niveau de chaque pays. Elles s’approprieront des acquis du projet pour mieux rendre service à leurs membres. Elles collaboreront avec les plateformes nationales dans les actions de sensibilisation, de formation et d’organisation des producteurs autour des unités de transformations. Ce seront : Sénéga : Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux et Fédération Nationale des GIE de Pêche (FENAGIE/P), Togo : Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et de Producteurs agricoles (CTOP) Bénin : Plateforme Nationale des Organisations de Producteurs et Professionnelles Agricoles du Bénin (PNOPPA) Niger : PFP Le ROPPA sera impliqué pour faciliter le partage des bonnes pratiques au niveau régional. 4. Les décideurs politiques : Les résultats obtenus pourront servir aux décideurs politiques comme outils d’aide à la décision partant du fait que la promotion du marché régional des produits agricoles et agroalimentaires fait partie des objectifs de la politique agricole régionale. Ils seront impliqués à travers leur participation aux concertations des acteurs du projet. Aussi, les résultats obtenus permettront au ROPPA de mieux construire son argumentaire dans le cadre de son plaidoyer. Ce projet répond à l’engagement pris par le ROPPA, lors de sa dernière convention, de s’investir davantage dans la modernisation des exploitations familiales.

Source : CNCR

Crédits: AK-Project