Nous vous proposons une série d’articles en lien avec la récente dégringolade du prix CO2 sur le marché européen du carbone conduisant au gel partiel des quotas d’émission par le parlement européen. L’objectif est de maintenir un prix minimum de la tonne de CO2 pour continuer de financer les investissements structurants dans ce domaine.
MARCHE EUROPEEN DU CARBONE : CHUTE RECORD DU PRIX DU CO2
La Commission européenne a invité, lundi 21 janvier, les Etats de l’Union à se prononcer rapidement sur sa proposition de geler la mise aux enchères de 900 millions de tonnes de quotas de CO2 sur la période 2013-2015, afin de relever le prix du carbone, trop bas pour financer les investissements dans les énergies renouvelables.
Sur le marché du carbone européen – le premier de ce type et le seul de grande envergure dans le monde –, la tonne de CO2 a atteint un nouveau plus bas lundi, descendant pour la première fois sous la barre des 5 euros, et touchant brièvement les 4,79 euros.
Déjà tombé sous les 10 euros depuis novembre 2011, le cours du CO2 – qui avoisinait encore les 35 euros au début de 2008 –, est déprimé depuis de longs mois, pénalisé par la morosité de l’industrie européenne et par l’abondance des quotas. "Il y a trop de permis à cause de la récession", a averti Isaac Valero, porte-parole de la commissaire chargée du climat, Connie Hedegaard.
Source : Le Monde, 21/01/2013.
LE MARCHE EUROPEEN DU CARBONE S’ENFONCE DANS LA CRISE
Quand le marché européen du carbone cessera-t-il sa dégringolade ? Le prix des quotas d’émission de dioxyde de carbone (CO2) est tombé brièvement à 2,81 euros, jeudi 24 janvier. Un nouveau plus bas historique pour ce qui devait être le fer de lance de la politique climatique européenne, englué depuis des mois dans une grave crise de fonctionnement.
Les 12 000 sites industriels assujettis au système européen des quotas se voient attribuer chaque année un plafond d’émission de CO2, autrement dit un droit à polluer. Les entreprises qui dépassent le volume alloué doivent acheter des crédits sur le marché ; celles qui ont suffisamment réduit leurs émissions peuvent à l’inverse vendre leurs quotas excédentaires.
Cette nouvelle chute de 40 % du cours de la tonne de CO2 est intervenue après le vote défavorable de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen au plan de soutien proposé par la commissaire européenne au climat, Connie Hedegaard, pour tenter de sauver le marché carbone. Ce vote consultatif sera suivi, le mois prochain, du vote de la commission de l’environnement, puis d’un débat en séance plénière. Mais il augure mal de la capacité de l’Union européenne à réformer son marché du carbone.
Le système communautaire d’échanges de quotas d’émissions est noyé dans un excédent de 1,4 milliard de crédits, en raison d’une allocation trop généreuse et d’une baisse de la demande due au ralentissement de l’activité économique. Le prix du quota oscille depuis des mois entre 5 et 7 euros. Or il devrait dépasser 20 euros pour inciter les industriels à développer des technologies propres.
Source : Le Monde, 24/01/2013
MARCHE CARBONE : LE PARLEMENT EUROPEEN ECLAIRCIT L’HORIZON
Les membres de la commission de l’environnement du Parlement européen ont approuvé, mardi 19 février, une mesure d’urgence proposée par Bruxelles pour tenter de sauver le marché européen du carbone. Le fer de lance de la politique climatique européenne s’est émoussé, au point de ne plus participer qu’à la marge aux réductions d’émissions de gaz à effet de serre des Vingt-Sept. La proposition consiste à geler la mise aux enchères d’une partie des quotas d’émission de CO2 afin de relever le prix du carbone, trop bas pour financer les investissements dans les énergies renouvelables.
Ce vote favorable de la commission de l’environnement est la première avancée depuis des mois dans ce dossier, alors que le système communautaire d’échange de quotas d’émission est victime depuis des mois des désaccords politiques entre les Etats-membres. "C’est une bonne nouvelle", a réagi Isaac Valero, porte-parole de la commissaire européenne en charge du climat, Connie Hedegaard. "Mais ce n’est pas la fin du chemin", a-t-il ajouté.
Source : Le Monde, 19/02/2013
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