Logo Hub Rural
Accueil > Actualités

Les effets du TEC devraient être ''globalement positifs'', selon un officiel

Dakar, 10 sept (APS) - Les effets du Tarif extérieur commun (TEC) devraient être globalement positifs pour les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec des gains de recettes attendus de l’ordre de 3,88% pour le Sénégal en particulier, selon Abdou Khadre Djeylani Niang du ministère de l’Economie et des Finances(Sénégal).

"Une étude de la commission a montré que l’impact sur les recettes douanières est globalement positif pour l’ensemble des pays sauf la Guinée (perte de -12%), avec des gains de recettes attendus pour le Sénégal qui se chiffraient à 3,88%", a dit M. Niang, coordinateur de la cellule de suivi de l’intégration au sein de ce département ministériel.

Les effets ainsi escomptés sur les recettes douanières peuvent être mesurés par la différence entre les recettes TEC/UEMOA et celles relevant du TEC/CEDEAO, a-t-il déclaré mardi lors d’un séminaire de sensibilisation sur les APE.

"L’impact pourrait essentiellement se situer sur les produits classés à la 5ème bande (viande, volaille, yaourt, œufs, pomme de terre, huiles végétales, tissu de coton…) où les droits de douanes passent de 20% à 35%", a-t-il indiqué.

Entre 2011 et 2013, a signalé Abdou Khadre Djeylani Niang, les produits de cette 5e bande généraient en moyenne pour le Sénégal "des recettes annuelles de l’ordre de 18 milliards’’.

Des produits tels que l’oignon, les savons, les biscuits et autres, représentent 71, 80% des recettes totales générées par les produits classés dans la 5e bande, même si ’’dans ce contexte, les pertes de recettes pourraient être assez conséquentes", a-t-il souligné.

M. Niang a par ailleurs fait valoir que le TEC/CEDEAO offrirait une protection nominale "plus forte" (13,12%) que le TEC/UEMOA (11,93%). "Il est plus protecteur pour les produits agricoles (17,54%) que les autres produits (12,13%)", a-t-il précisé.

"Pour ce qui est des échanges, les simulations ont fait ressortir que le Liberia avait la plus forte baisse (-10,7%) et que le Sénégal se situait à une baisse de 0,6%. La contraction des importations devrait donc concerner les produits de la 5e bande avec des conséquences sur l’horticulture, l’aviculture, le textile, l’agrobusiness", a-t-il expliqué.

"La question que nous sommes en train de nous poser", c’est celle de savoir si "la production locale sera-t-elle assez forte pour soutenir la demande locale ou régionale afin d’éviter la hausse des prix", a-t-il relevé.

Avec la mise en œuvre du TEC, le premier janvier prochain, la CEDEAO va enter dans la seconde phase de son processus d’intégration, à savoir l’union douanière, avec la taxation uniforme de ses produits importés, a rappelé M. Niang.

MF/BK

Source : APS

Mots clés

Crédits: AK-Project