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Le PDG d'Olam tire les enseignements d'un quart de siècle de croissance de son entreprise dans le secteur agricole en Afrique

Le PDG d’Olam (19,42 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2014) a rédigé une tribune dans laquelle il tire les leçons du développement de son entreprise dans le secteur agricole en Afrique.

Il en tire quatre leçons :

- Intégrez les petits exploitants agricoles à la chaîne d’approvisionnement
- Un dilemme fondamental : la disponibilité des terres cultivables pour l’investissement agricole
- Apporter de la valeur tout au long de la chaîne en effectuant la transformation dans le pays d’origine
- Misez sur la valorisation des talents locaux

En ce qui concerne la première leçon, il déclare : « les modèles d’exploitation agricole sont susceptibles d’être adaptés. Nul besoin, par conséquent, de réduire le débat à un choix binaire entre petits exploitants d’un côté et grandes plantations de l’autre. L’avenir agricole de l’Afrique ne passe pas exclusivement par l’une ou l’autre de ces solutions. En réalité, leur combinaison dans un modèle intégré autour d’un « noyau central » constitue même souvent la réponse la plus adaptée – un pari gagnant pour l’ensemble des parties concernées ».

Sur les aspects liés au foncier : « Pour les cultures comme pour les plantations, nous opérons en Afrique à la fois sur des terres dont nous sommes propriétaires et sur des terres concédées. La plus grande attention doit être portée aux droits coutumiers des populations locales lorsqu’il s’agit de sécuriser le droit d’exploitation de terres agricoles louées ou concédées. Nous avons appris progressivement et par l’expérience comment traiter ces questions (...). Dans de nombreux pays, dont le Gabon constitue un très bon exemple, les pouvoirs publics ont beaucoup progressé dans la résolution de ces différents problèmes. Pour autant, les entreprises privées doivent aussi prendre part à ce travail. Elles doivent, notamment, s’assurer que la compréhension des sujets est bien identique au niveau du gouvernement national et à l’échelon des autorités régionales ou provinciales, et que, d’autre part, les conventions qui régissent les baux à long terme entrent dans le cadre de politiques claires et explicites. Une fois qu’un projet est lancé, la tentation peut être grande de fortement limiter la communication, mais les entreprises doivent absolument éviter d’opérer dans l’isolement. Au contraire, il leur faut prévoir des contacts réguliers et proactifs avec les autorités locales, les chefs de villages et les représentants de la population. Car il ne faut pas perdre de vue que les parties prenantes locales jouent un rôle clé dans l’élaboration des procédures et politiques qui seront progressivement mises en place. Pour les investisseurs qui négligent de s’intégrer au sein de la communauté locale, le niveau de risque est élevé, dans la mesure où les problèmes ne sont ni traités ni résolus comme ils le devraient. Les impacts en termes d’activité et d’image de l’entreprise peuvent rendre sa gestion de plus en plus délicate et même, dans certains cas, impossible ».

Liens :

Secteur privé & Développement, 09/06/15, Partenariats à long terme dans l’agriculture en Afrique : les quatre enseignements de l’expérience d’Olam

Jeune Afrique, 10/06/15, Agro-industrie : les secrets du succès d’Olam en Afrique, selon Sunny Verghese

Veille : Commission de l’UEMOA - Support technique : Hub Rural

Crédits: AK-Project