La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), en partenariat avec la FAO et le gouvernement allemand, lance un projet dont l’objectif principal est l’élimination de la faim en Afrique de l’ouest.
Calqué sur le modèle de l’Amérique latine et des Caraïbes, le projet "libérer l’Afrique de l’ouest de la faim" soutiendra, pendant trois ans, les 15 Etats membres de la CEDEAO dans la mise en œuvre du Pacte régional de partenariat pour la mise en œuvre du plan détaillé de développement agricole en Afrique (PDDAA).
"Ce projet a le potentiel pour devenir un modèle pour d’autres régions d’Afrique et d’Asie", a indiqué le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, lors du lancement du projet qui s’articule autour de trois axes, à savoir exploiter les politiques et programmes existants, élargir la participation des parties prenantes et amplifier l’engagement politique en cours dans la sous-région.
Il a appelé à une plus grande coopération entre les gouvernements et une participation active des dirigeants politiques, de la société civile, des universitaires, des partenaires au développement et de bien d’autres acteurs à travers la zone.
Pour sa part, le Commissaire de la CEDEAO chargé de l’agriculture, de l’environnement et de l’eau, Lapodini Atouga, a noté que le projet s’inscrit dans le prolongement du défi "Faim Zéro" lancé par le Secrétaire général de l’ONU et implique à la fois la société civile, le secteur privé et les autres parties prenantes qui devront œuvrer ensemble pour la sécurité alimentaire.
Relevant que la FAO et son pays ont déjà mis en œuvre une initiative de sécurité alimentaire en Sierra Leone, le ministre allemand de l’alimentation, de l’agriculture et de la consommation, Ilse Aigner, a souligné que le nouveau projet étend maintenant ce partenariat à toute l’Afrique de l’ouest.
La crise des prix alimentaires en 2008 et la situation d’urgence provoquée par la sécheresse, qui a affecté le Sahel cette année et mis quelque 19 millions de personnes en situation de risque d’insécurité alimentaire, ont montré que les pays de la Cedeao doivent lutter pour maintenir la sous-alimentation et la malnutrition à des niveaux faibles dans les moments de stress et de chocs externes.
"Cela implique la sensibilisation et le plaidoyer ainsi que la mise en place et le renforcement des partenariats multi-acteurs qui favorisent le suivi et la reddition de comptes", estime-t-on.
Contrairement au niveau mondial au cours des 20 dernières années, la faim a augmenté en Afrique sub-saharienne où de 170 millions, le nombre de sous-alimentés est passé à 234 millions.
"Nous devons inverser cette situation", a affirmé le directeur général de la FAO qui pense qu’il s’agit "de travailler ensemble et de mieux concentrer nos efforts dans les domaines où nous pouvons vraiment faire la différence".
Source : AIP/kp
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