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La CAOPA plaide en Suède pour un partenariat de pêche UE-Sénégal durable et transparent

Alors que le premier round de négociations entre l’Union européenne et le Sénégal se tenait à Dakar, Gaoussou Gueye, en tant que Secrétaire général de la CAOPA (Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale) a participé à une rencontre organisée par le Ministère de la Pêche suédois, sur la gouvernance dans la nouvelle politique de pêche externe de l’Union européenne. Cette réunion, qui se tenue à Stockholm, au siège du gouvernement suédois les 29 et 30 janvier, a rassemblé une centaine de personnes : représentants de l’administration, de la Commission et du Parlement européens, ONG, scientifiques et experts.

Dans sa présentation, intitulée : ‘Futures relations de pêche entre l’Afrique et l’Union européenne : Les attentes de la pêche artisanale africaine’, a rappelé que les professionnels de la pêche artisanale membres de la CAOPA ont suivi la réforme de la Politique européenne de la Pêche depuis 2009, demandant que les accords de partenariats, avant d’être des accords d’accès, soient des cadres de bonne gouvernance. Ils avaient également insisté sur l’importance de mettre en place des mécanismes de Participation des communautés de pêche et de la société civile dans la mise en place des relations de pêche avec l’UE.

Ces principes doivent aujourd’hui s’appliquer dans les négociations d’un accord avec le Sénégal. Cependant, Gaoussou Gueye a fait remarquer que, en dehors d’un éventuel accord de pêche, il restait le problème des sociétés mixtes opaques qui continuent à opérer au Sénégal et dont une série sont d’origine européenne.

Concernant l’accès aux ressources, Gaoussou Gueye a répété qu’il n’y a pas de surplus de ressources sur les ressources côtières : pour un développement durable, la zone côtière doit aussi être mieux protégée des dégâts des chalutiers d’origine étrangère en société mixtes. Il a mis en avant le rôle de la surveillance participative.

‘Au niveau des petits pélagiques, les données existantes, élaborées au niveau régional montrent la surexploitation de la sardinelle, notre ‘filet de sécurité alimentaire’ : aucun accès ne doit être donné par le Sénégal pour ces ressources stratégiques pour notre sécurité alimentaire’.

Enfin, Gaoussou Gueye a rappelé l’importance que ces négociations, ainsi que les relations avec les autres pays de pêche lointaine se passent dans la plus grande transparence, insistant sur :

  • La publication régulière des listes de bateaux sous licence, des infractions commises et amendes imposées, ainsi que des termes des accords et protocoles d’accès avec les pays tiers,
  • La réalisation et la publication d’évaluations d’impacts économiques, sociaux et environnementaux indépendantes concernant l’accès des flottes d’origine étrangère, que ce soit dans le cadre d’accords d’accès, de sociétés mixtes, d’affrètement, etc
  • L’information et consultation des parties prenantes, en particulier les communautés qui dépendent de la pêche pour vivre, à toutes les étapes des négociations portant sur le domaine de la pêche avec des pays tiers (accords d’accès, accords de ‘coopération’ ou de ‘partenariat’).

Source : PRCM

Crédits: AK-Project