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L’agriculture familiale, un levier pour une révolution verte (expert)

Dakar, 11 déc (APS) - L’agriculture familiale doit être au cœur des politiques publiques des Etats, s’ils veulent prétendre à une révolution verte en Afrique sub-saharienne, confrontée à une double transition démographique et économique, a indiqué, mercredi à Dakar, Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif d’Initiatives, prospectives agricoles et rurales (IPAR).

‘’Il faut arriver à ce que l’agriculture familiale soit au cœur des politiques publiques. Cela veut dire promouvoir des investissements publics et privés, accompagner les producteurs qui sont capables de nourrir les communautés, de créer des emplois mais aussi de gérer les ressources naturelles’’, a dit M. Bâ.

Il présentait le thème : ’’L’état des lieux et le développement actuel : quel avenir pour l’agriculture familiale au Sahel ?’’, à l’occasion d’une conférence sur ’’l’agriculture au Sahel et changement climatique : quelles innovations et voies de transformation ?’’.

La conférence de deux jours porte sur les changements climatiques. Elle regroupe plusieurs organisations paysannes et environnementalistes africaines.

Sur les projections démographiques, M. Bâ a indiqué que ’’dans les quinze prochaines années, quelque 220 millions de personnes constitueront la population des villes là où 115 millions peupleront le monde rural’’.

’’L’autre aspect est que l’agriculture en Afrique est caractérisée par un faible niveau de diversification une inertie des cultures. La tendance montre que le secteur primaire contribue moins au Produit intérieur brut (PIB). L’urbanisation n’est pas accompagnée par une industrialisation’’, a-t-il relevé.

Pourtant, il a souligné que ’’les opportunités d’emplois sont essentiellement assurés par le secteur agricole, à hauteur de 60 à 80%’’. ‘’Quand on parle des changement climatiques, on est obligé de prendre en compte cette dimension’’, selon lui.

Cheikh Oumar Bâ a précisé que ’’la double révolution verte nécessite une volonté d’accroître la productivité agricole, de préservation des ressources naturelles en adaptation aux changements climatiques en plus d’un recours aux énergies animales et alternatives et à la biomasse’’. ‘’A cela s’ajoute une croissance des produits agricoles sur le marché mondial’’, a-t-il indiqué.

’’Il faut accompagner l’agriculture familiale, pour qu’elle puisse assurer l’équilibre nécessaire et produire suffisamment pour nourrir les populations du Sahel qui sont confrontées aux problèmes d’eau, d’énergie, de changements climatiques’’, a martelé le directeur exécutif de l’IPAR.

‘’L’autre levier sur lequel il faut s’appuyer est la réforme foncière, si on veut arriver à révolution verte’’, a affirmé Cheikh Oumar Bâ selon qui, ’’il faut faire face aux forces sociales pour mettre en œuvre cela’’.

Selon lui, pour en arriver là, ‘’il faut aller vers un soutien massif à l’agriculture familiale’’.

SBS/AD

Source :APS

Crédits: AK-Project