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Forum sur les exploitations familiales : une meilleure implication dans les politiques et programmes

Les acteurs du secteur agricole se réunissent lors d’un forum de trois jours pour réfléchir sur les défis de l’heure et mettre en exergue la contribution des exploitations familiales agricoles à la sécurité alimentaire et au développement socio-économique du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest. La cérémonie d’ouverture a été présidée hier, mardi 20 novembre 2012, par le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Haïdar El Ali.

« Les exploitations familiales agricoles sont les principales pourvoyeuses de nourritures et de richesses en Afrique de l’Ouest’’. C’est le message du monde paysan à l’endroit des pouvoirs publics et partenaires au développement. L’agriculture familiale contribue à hauteur de 69,3% à l’alimentation des sénégalais, et fournit des emplois nationaux.

Elles couvrent 80% des besoins alimentaires. Au niveau de la sous-région, le secteur contribue pour 35 % au Produit intérieur brut. Toutes choses réunies pour la mise en valeur du potentiel productif et l’implication des acteurs dans la définition et la mise en œuvre des politiques et programmes agricoles.

Mamadou Cissokho, président d’honneur du CNCR a invité les paysans à se mobiliser pour faire face aux défis et contribuer à la sécurité alimentaire. De son point de vue, des phénomènes comme l’immigration clandestine et la délinquance sont dus entre autres à la perte des terres agricoles.

Pour apporter une réponse à ces maux, il a appelé les pouvoirs publics et les partenaires à consentir des investissements soutenus pour la modernisation de l’agriculture familiale. M. Cissokho a assuré que l’appel du Premier ministre dans son déclaration de politique générale pour la justice économique, l’équité et le respect de la reconnaissance du peuple, trouve un écho favorable du côté des paysans, à condition qu’ils soient pris en compte dans les politiques et programmes.

Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a rappelé l’ambition du gouvernement de ramener le budget de l’agriculture à 15%. D’ailleurs, révèle M. Haidar, le gouvernement investira 30 milliards de FCFA l’année prochaine dans l’agriculture et 15 milliards de FCFA dans les intrants.

Toutefois, pour plus d’efficacité et l’amélioration de la productivité, Haïdar El Ali a invité les acteurs à proscrire des pratiques néfastes à l’agriculture durable, à augmenter et à améliorer la production de semences.

La diversité des écosystèmes, les disponibilités foncières (seulement 24% des superficies cultivables mis en valeur) sont autant d’opportunités que les agriculteurs pourraient saisir pour mieux contribuer à la souveraineté alimentaire et lutter contre la pauvreté.

Le forum sera le moment pour les acteurs agricoles et les partenaires techniques de discuter des investissements agricoles, de l’accaparement des terres et de formuler des propositions pour une réforme foncière. Ces trois jours seront aussi mis à profit pour échanger et partager l’expertise et les bonnes pratiques des acteurs des différents pays de la sous-région.

Article de Ndèye Débo SECK, publié par Sud On Line

Crédits: AK-Project