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Formulation d’un programme d’investissement en faveur de l’élevage dans les pays côtiers : les acteurs en conclave sur le volet national du Bénin

Les réseaux d’éleveurs et les acteurs concernés par l’élevage et le pastoralisme se concertent les 21 et 22 avril 2016 à Cotonou pour la formulation du volet national (Bénin) du Programme régional d’investissement en faveur de l’élevage dans les pays côtiers (PRIDEC).

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole commune de la CEDEAO (ECOWAP). L’une des idées qui soutient la formulation d’un tel programme est que "la création de conditions propices à une transhumance apaisée dans les pays côtiers suppose la réalisation d’investissements communautaires en faveur de l’élevage dans ces pays".

La concertation multi-acteurs pour une transhumance transfrontalière apaisée dans les pays côtiers, organisée en janvier 2015 sur une initiative conjointe de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), du Gouvernement du Togo et du Réseau Billital Maroobé (RBM) a posé les fondations de la formulation d’un programme d’investissement en faveur de l’élevage dans les pays côtiers.

Il s’agit, entre autres, de prendre en compte les besoins d’investissement complémentaires liés à l’aménagement de l’espace, au développement de l’élevage et à la gestion de la transhumance transfrontalière dans les pays côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Ghana et Togo).

Comme cadre de référence du PRIDEC, la politique agricole commune de la CEDEAO (ECOWAP) a placé au cœur de ses préoccupations la sécurisation de la mobilité transfrontalière des troupeaux et la promotion des aménagements pastoraux.

Il est envisagé en complément du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) et des autres programmes en cours sur le pastoralisme.

A en croire les termes de référence pour la formulation du PRIDEC, "la priorité doit être accordée à la réalisation d’investissements communautaires régionaux dont le portage sera assuré conjointement par les institutions d’intégration régionale (CEDEAO, UEMOA, CILSS) et les pays côtiers bénéficiaires (Togo, Bénin, Ghana et Côte d’Ivoire)".

Pour le Bénin

Au Bénin en général, les zones agro-pastorales bénéficient d’un faible investissement. Pour le ciblage des actions complémentaires d’investissement, il convient de distinguer les zones agro-pastorales (au nombre de cinq) des zones agro-écologiques (au nombre de huit).

Le PRIDEC pourrait combler les gaps existants par rapport aux besoins d’infrastructures pour l’élevage et le pastoralisme.

La formulation du PRIDEC doit s’inscrire dans une logique de complémentarité par rapport aux projets existants (notamment en ce qui concerne les portes d’entrée, les couloirs de transhumance, les points d’eau et les aires de pâturage aménagées).

Pour rester cohérent avec les programmes nationaux et régional d’investissement agricole (PNIA et PRIA), le PRIDEC se doit d’être un cadre de valorisation des réflexions pour le développement de l’élevage. Il doit prendre en compte les aménagements et infrastructures pour le développement durable de l’élevage, et les dialogues multi-acteurs et interinstitutionnels pour la mise en place d’un environnement favorable à la transhumance et au développement de l’élevage.

Les réflexions porteront également sur le dispositif institutionnel de coordination et de pilotage ainsi que les dispositions à prévoir pour l’information et la communication.


Abel GBETOENONMON
Economiste-Planificateur/ Journaliste-économique
Expert en Gouvernance et politiques économiques
Afrique Performance (AFRIPERF)

Crédits: AK-Project