Fatick, 6 mars (APS) – Les femmes membres du groupement d’intérêt économique (GIE) ‘’Sakh Jam de Dioffior’’ ont récupéré une quinzaine d’hectares de terres anciennement envahies par le sel et produit 140 tonnes de riz en 2011, dans cette commune rurale, a constaté le correspondant de l’APS.
Le Projet d’aménagement des bas-fonds (PBF) pour la riziculture et le maraîchage est en train d’aider les femmes à vaincre la salinisation des sols et de renouer avec la production rizicole (140 tonnes obtenues cette année) et maraîchère.
Il est financé à hauteur de 700 millions de francs par le gouvernement japonais et exécuté dans la localité de Baboulaye (Dioffior) par le Programme alimentaire mondial (PAM)
’’Nous avons réalisé, avec la participation de 1.283 habitants de Dioffior, deux digues de récupération, l’une avec une longueur déversoir de 8 mètres et d’une hauteur de1 mètres et l’autre d’un déversoir de 10 mètres et d’une hauteur de 1 mètre’’, a souligné le coordonnateur de l’antenne fatickoise du Projet d’appui à la petite irrigation locale (PAIL), maître d’œuvre du PBF, Mamadou Camara.
’’C’est ouvrages sont séparés par des diguettes de 9.760 mètres matérialisant les 75 parcelles réparties entre autant de ménages soit 450 bénéficiaires directs 44’’, a soutenu M. Camara qui présentait, mardi, les réalisations d’outils de lutte contre l’avancée du sel à une délégation venue du ministère japonais de l’agriculture.
Le PBF permet de récupérer et d’exploiter des terres salées. Il vient ’’aider les populations démunies à atteindre la sécurité alimentaire et à améliorer leurs revenus grâce à la commercialisation des légumes produits dans les périmètres maraîchers après en avoir consommé une partie’’, a expliqué son coordonnateur et chargé de programme au PAM, Diaby Bakar.
Un an après le démarrage du PBF à Dioffior et à Toubacouta, ’’les femmes de Baboulaye ont retrouvé le sourire avec la production déjà de 140 tonnes de riz sur les 15 ha emblavées’’, a indiqué M. Diaby.
’’En dehors de la promotion de la culture de riz, le projet d’aménagement des bas-fonds a également accompagné les femmes du GIE Sakh Jam de Dioffior dans la valorisation d’un périmètre maraîcher d’un hectare tenu par 50 exploitants et doté de deux puits et de quatre bassins pour la production de tomates, jaxatu, piment, laitue, aubergine, oignons, gombo, bissap, etc’’, a ajouté M. Diaby.
Pour sa part, le directeur adjoint de la coopération internationale au ministère japonais de l’agriculture, Toshinori Sato a salué le travail de récupération des terres salées et les efforts déployés pour atteindre la sécurité alimentaire et une nourriture de qualité. Il a appelé au maintien de la dynamique pour changer le vécu quotidien de la communauté.
’’Le PAM se bat au quotidien pour améliorer la sécurité alimentaire afin qu’il ait de la nourriture en quantité suffisante pour tout le monde entend continuer d’accompagner un tel projet qui entre en droite ligne dans cette logique’’, a dit la représentante du bureau pays Sénégal, Wanja Kaaria.
’’Le PAPIL, qui se réjouit du partenariat noué avec le PAM depuis 3 ans, a obtenu des résultats significatifs avec le PBF en aménageant plus de 100 ha pour la riziculture et 530 parcelles à exploiter par 573 ménages, en réalisant 16 ouvrages de régulation et en équipant de pompes des puits forages’’, a estimé son coordonnateur Younousse Mballo.
Les femmes bénéficiaires membres du GIE et de l’union régionale des groupements féminins ont toutes, à travers la voix de leurs présidentes respectives Marie Séga Sarr et Seynabou Labou loué les atouts du PBF. Celui-ci prévoit d’aménager, en 2012, 60 autres hectares pour la riziculture et 3 hectares pour le maraîchage.
PON/AD
Source : APS
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