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Energie renouvelable Sénégal: 400 MW en biomasse pour règler l'électricité

Energie fossile - Pour pallier l’insuffisance de l’énergie fossile, le Sénégal aura besoin de 400 MW en biomasse. Un symposium pour la promotion de la demande et de l’investissement dans la bioénergie au niveau de la sous région a été organisé le jeudi 30 août 2012 par l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). 50 participants ont présenté les technologies, l’expertise et les sources de financement éligibles.

Le continent africain dont la demande en électricité croit en moyenne de 5 à 10% par an, souffre d’un manque criard d’énergie, marqué par les coupures d’électricité et des factures de plus en plus chères.

Dans les pays comme le Sénégal, les coupures d’électricités coûteraient à l’économie nationale 1 à 2% de la croissance par an, d’où l’urgence pour le continent africain de faire la promotion des énergies propres et durables.

« Au Sénégal, à partir de la biomasse on peut produire jusqu’à 400 Mégawatts (MW) d’électricité. Les besoins en électricité tournent autour de 400 à 500 MW, si on peut obtenir 400 MW supplémentaires à travers la biomasse, tout le problème du Sénégal serait réglé avec ces questions de délestage », a indiqué le Directeur du biocarburant et de biomasse au ministère de l’Energie et des mines, Sana Faty dont le délai de réalisation est attendu dans 18 mois ou 2 ans au plus tard.

« Parce que l’espèce qui est cultivée pour ça peut être récoltée trois fois par an, parallèlement les usines sont entrain d’être construites ». Par conséquent, le développement de la bioénergie moderne en tant que source d’énergie peut contribuer de façon significative à réduire l’insécurité énergétique, à renforcer le secteur privé local et à générer des revenus en milieu rural par la création de Petite et moyenne entreprise (Pme).

Source tarissable, l’énergie fossile ne parvient plus à satisfaire la demande de la population africaine. « Les problèmes que rencontre l’énergie fossile notamment le coût de plus en plus élevé, en plus qu’il s’agit de ressources non renouvelable. En plus de cela, les énergies fossiles ont un impact sur les changements climatiques à cause de l’émission de gaz à effet de serre », a expliqué Mariame Soumaré du Nepad.

Pour solutionner ce manque énergétique, les pays de la sous région de l’Afrique de l’Ouest, avec 50 participants dont les participants vont présenter les technologies, l’expertise et les sources de financement éligibles autour de ce symposium financé par l’Union Européenne dans le programme BizClim du Secrétariat ACP.

Ils comptent mettre en relation les bailleurs de fonds, avec le secteur privé pour que des investissements durables puissent être réalisés dans le domaine de la bioénergie « Toutes ces raisons expliquent qu’aujourd’hui on se tourne de plus en plus dans les énergies renouvelables en particulier vers la bioénergie qui est une ressource alternative la plus économique pour les pays en voie de développement », a-t-elle précisé.

Car l’Afrique est dotée de potentialités énergétiques parmi lesquelles la bioénergie qui semble l’une des plus prometteuses au regard de la question de la durabilité et du potentiel de création d’emplois.

Par Saer Sy

Source : Sud Quotidien

Crédits: AK-Project