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Développement durable, démocratie économique et sociale en Afrique

Le développement durable en Afrique doit être accompagné par une démocratie économique et sociale, selon AFAO - La présidente de l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest et de la Plate-forme Société civile du Programme national d’investissement agricole du Sénégal (Pnia), Mme Khady Fall Tall, a indiqué mardi à Dakar que le développement durable en Afrique doit être accompagné par une démocratie économique et sociale, prenant en compte les femmes et les jeunes qui, selon elle, représentent la majeur partie de la population africaine dans la production agricole.

La production agricole est assurée à 70 % par les femmes dans le monde. Les femmes occupent une place considérable dans le processus de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles en Afrique. Il est temps de valoriser l’agriculture et l’élevage dans les zones agricoles, pour le retour des jeunes vers la terre’, a-t-elle dit lors d’un atelier de mise en place du Groupe de dialogue social et politique pour la mise en œuvre du Pnia.

Le Pnia, note-t-on, s’inscrit dans le cadre du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (Pddaa) au compte de l’Union africaine (Ua) qui a pour mission d’aider les pays africains à atteindre un degré plus élevé de croissance économique, grâce à un développement axé sur l’agriculture.

Il a été adopté en 2005 en Afrique de l’Ouest, à l’issue d’un processus participatif et inclusif, par les quinze Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

L’atelier, qui va durer deux jours, a été présidé par la représentante du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Mme Sokhna Mbaye Diop. Il a pour but de créer un outil performant de participation des Acteurs non-étatiques (Ane) du secteur agricole et rural au pilotage du Pnia.

Selon Mme Tall, les femmes et les jeunes sont peu pris en compte dans les politiques de développement et dans les stratégies de modernisation de l’agriculture et, par conséquent, ils sont faiblement représentés dans les organisations et les instances de concertations et de négociations.

A cet égard, elle a appelé la Société civile et les Ane, à jouer un rôle de veille, de complément mais surtout de proximité afin de créer des conditions propices à l’extériorisation du fort potentiel agricole du Sénégal et de l’Afrique.

’Il n’est que temps pour les populations africaines de retourner à la terre, mais avec une obsession de souveraineté alimentaire, au lieu d’une option de commercialisation si la détérioration des termes de l’échange doit continuer à empêcher toute emprise sur les prix des produits africains sur le marché mondial, a martelé Mme Tall.

Selon Mme Sokhna Mbaye Diop, le Sénégal continuera à renforcer les investissements structurants du secteur rural, notamment les ressources productives ainsi que les opportunités économiques et financières qui en résultent.

’En ce qui concerne l’Etat, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, est résolu à consacrer au secteur rural plus de 10% de ses dépenses budgétaires. Oui, le Sénégal entend bien être au rendez-vous de l’éradication de la faim en 2025 ’’, a-t-elle soutenu.

Le Pnia est soutenu et financé par le projet de croissance économique de l’Usaid et la Plate-forme d’appui au développement rural en Afrique de l’Ouest et du Centre ‘’Hub Rural’’.

’Le Pnia devrait être à la hauteur de l’enjeu que constitue le rendez-vous de la mutation des années 80, à la crise économique des années 90 et à la crise alimentaire en ce début du millénaire’, a conclu Mme Tall.

Pana 04/12/2014

Crédits: AK-Project