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Des prévisions à la hausse de la production céréalière mondiale pour 2013/2014

Selon les dernières prévisions du Conseil International des Céréales (CIC), la production céréalière mondiale devrait connaître une augmentation en 2013/2014 de 4% pour le blé, de 9% pour le maïs et de 6% pour l’orge, en raison notamment d’une progression des surfaces et d’un rétablissement des rendements moyens. L’Union européenne devrait quant à elle connaître sa meilleure récolte de blé depuis cinq ans et produire à elle seule 138 MT de blé (1/5 de la production totale), d’après les dernières prévisions de la FAO.

Pourtant, actuellement la situation paraît encore fragile : si par exemple les stocks de maïs devraient se rétablir en 2013/2014 (+ 19%), ils connaissent en 2012/2013 leur niveau le plus bas depuis seize ans. Plus globalement, selon les prévisions actuelles de la FAO, le rapport stock/utilisation de céréales dans le monde atteindrait 20,7% en 2012/13, soit 22% de moins qu’en 2011/12. L’Egypte vient ainsi d’annoncer l’achat de 4,5 MT de blés auprès de ses fermiers pour reconstituer ses stocks stratégiques qui commencent dangereusement à se tarir. Par ailleurs, les résultats du CIC ou de la FAO pourraient ne pas suffire à rassurer les marchés. Il faudra attendre non seulement la fin du printemps, mais le passage de l’échaudage cet été, pour confirmer certaines tendances.

Surtout, ces chiffres optimistes ne prouvent rien : à la même période en 2012 les prix mondiaux étaient quasi identiques aux prix actuels et pourtant 6 mois plus tard ils s’étaient envolés de 40% (sécheresse historique des Etats-Unis, sécheresse en Russie…).

Outre la menace permanente des aléas climatiques, les marchés agricoles sont devenus des marchés à anticipation complexe où la psychologie des acteurs joue tout autant que l’hypervolatilité. Plus encore, les visions courtermistes se sont révélées inefficaces alors que les marchés agricoles mondiaux ne sont pas à l’abri d’un retournement brutal des cours.

En dépit des prévisions à la hausse et en raison de l’imprévisibilité et de l’opacité des marchés agricoles mondiaux, il est urgent de mettre en œuvre des mécanismes afin de contenir les trop grandes fluctuations de prix et ainsi assurer une plus grande transparence sur les stocks et les niveaux de production, permettre un encadrement de la spéculation sur les marchés financiers et faciliter une coopération accrue entre les grands producteurs mondiaux…

Source : www.momagri.org

Crédits: AK-Project