8ème Forum régional de l’Afrique de l’Ouest et du centre Les travaux du 8ème Forum régional des projets cofinancés par le Fonds international de développement agricole (FIDA) en Afrique de l’Ouest et du centre se sont clôturés, le vendredi 16 mai sur une note de satisfaction.
Organisé par le gouvernement de la RDC, du 13 au 16 mai au Grand Hôtel Kinshasa, ce forum avait pour thème général « Agriculture familiale et développement de l’agro-industrie : enjeux et perspectives ». Comme à l’ouverture, c’est le ministre congolais de l’Agriculture et du Développement rural qui, au nom du Premier ministre, a procédé à la clôture de ces accises.
Plus de 200 personnes venues des pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre ont pris part à ces travaux. Parmi elles figuraient les représentants des gouvernements, les agences des Nations unies, les institutions bilatérales de développement, le secteur privé, les membres de la Société civile, les ministres provinciaux en charge de l’Agriculture et les partenaires des projets financés par le FIDA. A l’issue des travaux, les participants ont formulé des recommandations transversales au FIDA et à ses partenaires. Le FIDA doit appuyer et encourager la mobilisation du financement public et privé pour le développement de l’agriculture familiale ; institutionnaliser dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest, du centre et au niveau sous-régional des cadres de concertation et de dialogue sur les politiques de développement agricole inclusif des organisations des producteurs familiaux et des autres acteurs des filières.
Les participants ont également recommandé la mise en place des mécanismes de capitalisation d’expériences et d’innovations et d’échange des savoirs sur les bonnes pratiques des programmes financés par le FIDA avec gouvernement et partenaires ; le FIDA doit revisiter son approche de développement de la finance rurale pour l’adapter aux besoins et capacités de l’agriculture familiale.
La chargée du Portefeuille de FIDA RDC, Rasha Omar, a remercié Kinshasa pour avoir facilité l’organisation de ce forum, première du genre dans la capitale congolaise. Pour elle, le thème choisi a été traité dans la perspective des chaînes de valeurs. Parmi les messages lancés, la chargée du Portefeuille du FIDA en RDC a fait savoir qu’il est indispensable d’avoir des structures de commercialisation et d’assurer la formation des paysans.
Interpellation
Dans son mot de clôture, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti, a indiqué : « La sécurité alimentaire dans la région est parmi les défis à relever dans la région ». Et d’ajouter que l’agriculture paysanne est menacée. D’où l’implication des gouvernements de la région dans ce secteur, a-t-il proposé.
A en croire le ministre, il est important de mettre en œuvre des projets agro-industriels en Afrique de l’Ouest et du centre. Ce, avant d’insister sur ce qu’il a appelé « la leçon de Kinshasa ». A ce sujet, Jean-Chrysostome Vahamwiti a évoqué 3 axes : l’agro-industrie n’est pas l’ennemi de l’agriculture familiale, car les deux sont complémentaires. Pour l’intégration de nos agricultures familiales, l’agro-industrie est incontournable ; le développement de l’agriculture va de paire avec l’industrie et les services.
Pour ce qui est des engagements, il a promis de soumettre au gouvernement de la RDC ce qui suit : « lancer des programmes agricoles favorisant le Gender et les jeunes, continuer d’accroître le budget alloué à l’agriculture... ». Le ministre a, enfin, remercié le FIDA pour son appui aux efforts du gouvernement dans le secteur agricole.
Pour rappel, le FIDA est une institution financière internationale et un organise spécialisé des Nations unies. Sa mission est « d’éradiquer la pauvreté et la faim dans les zones rurales des pays en développement. Il accorde des prêts à faible taux d’intérêt et des dons aux pays en développement afin de financer des programmes et projets novateurs de développement agricole et rural ».
Depuis sa création en 1997, le FIDA a appuyé les efforts nationaux visant à améliorer les conditions de vie des familles d’agriculteurs en Afrique et ailleurs dans le monde en développement. En décembre 2013, il avait 58 programmes et projets en cours dans 23 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, pour un montant global de 1,2 milliard Usd de ses ressources ayant bénéficié plus de 7 millions de personnes, dont 32% sont des femmes.
Par A.T.
Source : Le potentiel
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