Kinshasa — Le Vice-Premier ministre et ministre du budget, Daniel Mukoko, a fait part à la presse de l’option prise par le gouvernement. Il s’agit de la campagne agricole qui sera renforcée durant l’exercice 2013. Cette option a été lors de la réunion de la Troika présidée le 31 décembre 2012 par le premier ministre Augustin Matata Ponyo, indique un communiqué de presse.
Le communiqué souligne que l’orientation ainsi prise a valeur de recommandation. La vision du gouvernement congolais à travers le secteur agricole est de déplacer la RDC dans la sphère des économies émergentes.
Un mois auparavant, le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Jean Chrysostome Vahamuiti avait appelé au Secrétariat général de l’Agriculture, des acteurs clés de s’impliquer dans le processus.
Il est à noter que cette première expérience en la matière, qui intervient après deux décennies, a permis de constater le succès de cette action. La campagne agricole nationale lancée le 26 juillet 2012 a couvert les onze provinces du pays autour de trois piliers à savoir la production végétale, animale et piscicole ; la réhabilitation et l’entretien des routes de desserte agricole, et enfin le secteur hydraulique avec comme point de mire le forage des puits d’eau pour améliorer l’environnement des paysans et des éleveurs.
La production végétale a tenu compte de l’identification des besoins en fonction de consommation des produits de base par province. Cette action agricole place en première ligne des acteurs intermédiaires comme le BCECO et la DGCMP en ce qui concerne le respect de la législation dans l’attribution des marchés publics. L’attribution des marchés répond à une batterie des conditionnalités pour des structures ayant souscrit à rendre service. C’est notamment la distribution des semences améliorées, des vaccins pour des petits ruminants, le forage des puits d’eau et l’entretien des routes de dessertes agricoles.
Pour une flexibilité dans l’application de la loi, Marie Ludovic Manoka Nzuzi, ministre provinciale en charge de l’agriculture dans le Bas-Congo, a fait un plaidoyer en donnant la chance aux initiatives communautaires et locales à bénéficier des ressources de la campagne pour des activités à mener localement. Le communiqué de presse signale également que le Bas-Congo dispose de 13.000 Km de routes de desserte agricole. Le même communiqué rappelle que la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC) a, au cours du mois d’octobre 2012, interpellé le Ministre de l’Agriculture et du développement rural, sur le risque de transformation des brigades agricoles en producteurs et utilisateurs des tracteurs avec comme conséquence : priver les paysans de ce service. Parmi les provinces dont le succès de la campagne agricole est perpétré il ya le Katanga, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, la Province Orientale et le Bandundu. La province du Bandundu s’est impliquée en apportant un nouveau concept dénommé « Villages agricoles ». D’après le gouverneur de province, Jean Kamisendu, la concentration des villages consiste à créer des centres de production. Le programme dit « Villages agricoles » vise à augmenter de manière sensible la production agricole, favoriser l’accès des produits aux marchés locaux et urbains, et enfin améliorer les infrastructures de base. Ce programme entend aider des familles paysannes, principales bénéficiaires, de réduire leurs dépendances extérieures sur le plan alimentaire, et lutter contre la pauvreté par la création des emplois.
La même source renseigne qu’en 2007, la province a accueilli une Table ronde agricole pour booster son développement. Des partenaires nationaux et internationaux se sont mobilisés pour voler au secours de l’agriculture dans cette province. Dans cet effort, l’accent est mis sur la construction des logements sociaux et l’approvisionnement en eau potable et en électricité à travers des micro-barrages. Pour la saison A , le programme a réalisé plus de 3000 hectares labourés et couvert 14 villages agricoles avec les cultures d’arachides, de maïs, de la courge, du niébé, du mucuna, du riz et du parc à bois. Le programme est mis en place avec le financement du gouvernement central évalué à près d’un million cinq cents mille dollars américains et l’appui logistique du ministre de l’agriculture et du développement qui a offert 33 tracteurs.
Les 180 tracteurs remis à l’ancien Gouverneur ont disparu dans la nature, renchéri le communiqué.
Par Muriel Kadima, 11 Janvier 2013
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