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CEDEAO- Suivi des flux transfrontaliers et de la gouvernance routière : Le ProFAB fixe ses repères

Les acteurs impliqués dans le suivi des flux transfrontaliers et de la gouvernance routière se sont retrouvés les 23 et 24 septembre 2016 à Lomé en République Togolaise pour valider les études de références de trois corridors (Dakar-Nouakchott ; Bamako-Abidjan ; et Abidjan-Accra-Lome-Cotonou-Lagos) et l’étude d’évaluation du schéma de libéralisation des échanges commanditées par le Programme pour la Libre Circulation des Produits agropastoraux (ProFAB).

A travers cette rencontre l’unité de coordination du programme visait entre autres objectifs à : informer les acteurs sur ses activités de suivi des flux commerciaux et des tracasseries routières en Afrique de l’Ouest ; et donner aux acteurs l’occasion d’échanger sur la mise en place du dispositif de collecte des données. En plus des représentants des organisations socioprofessionnelles, la réunion a vu la participation des représentants des partenaires financiers en l’occurrence l’USAID ; le Directeur de l’Agriculture et du Développement Rural de la CEDEAO ; le Directeur Exécutif du Hub Rural, les experts du CILSS et l’équipe du ProFAB.

Les deux jours de travaux ont permis aux participants de s’imprégner de la démarche méthodologique qui a servi à la réalisation des études ; de déceler ses forces et faibles et d’apporter des ajustements facilitant ainsi son internalisation par l’ensemble des parties prenantes.. Ils ont également permis aux participants d’avoir une cartographie de la situation des pratiques anormales sur les corridors, notamment la fréquence des points de contrôle, le temps perdu et les perceptions illégaux dans chacun des trois couloirs objets des études de référence.

Les participants ont été informés sur le contenu du cadre de mesure de performance du programme et les principaux indicateurs retenus pour évaluer et mesurer à terme les progrès réalisés par le programme. Ces indicateurs portent autant sur le taux d’augmentation en valeur et volume des transactions de produits, que sur celui de réduction des phénomènes anormaux observés : points de contrôle, temps de traversée, perception illicite. .

Quant aux premiers résultats l’étude d’évaluation du schéma de libéralisation des échanges, ils montrent les causes profondes des tracasseries observées dans la région, causes trouvant leurs sources aussi bien au niveau des États qu’au niveau régional. Les obstacles à la fluidification du commerce sont de diverses natures : physiques, institutionnelles, organisationnelles et juridiques. Vraisemblablement les conclusions définitives de cette étude devront amener l’UEMOA et la CEDEAO à plus de cohérence dans leurs actions et les aideront à apporter les réajustements appropriés sur les mesures et règlements existants.

Dans sa déclaration de clôture, la représentante de l’USAID s’est réjouie des résultats de l’atelier et a fait le point sur le statut de son organisation en tant partenaire assurant le soutien financier en relation avec la coopération canadienne. Elle a rappelé les origines de l’initiative qui s’adosse sur une vision de la CEDEAO, de son secteur privé et de l’ensemble des acteurs du commerce régional. Elle s’est félicité de la composition de ce groupe de travail composé de producteurs, transporteurs et commerçants qui, selon elle sont les premiers à subir les effets négatifs des tracasseries, mais ayant une grande capacité d’influence pour amener les gouvernements à apporter les changements attendus afin de voir la libre circulation des produits agropastoraux devenir une réalité dans l’espace CEDEAO. Enfin, elle a exprimé sa conviction quant à l’atteinte des objectifs vu la planification et l’’organisation et l’engagement des acteurs engagés. Elle a finalement invité le groupe à travailler main dans la main.

Le ProFAB qui est une initiative de La CEDEAO et l’UEMOA vise à mettre en œuvre les recommandations de la Conférence régionale sur la libre circulation des produits agricoles, tenue à Accra en Janvier 2013. Il est prévu pour une durée de cinq ans et vise principalement à : (i) contribuer à une meilleure connaissance du fonctionnement du commerce des produits agricoles et alimentaires ; (ii) assurer une veille stratégique sur la libre circulation des produits agricoles en Afrique de l’Ouest ; (iii) contribuer à la formulation et à la mise en œuvre de politiques et stratégies régionales de promotion des échanges de produits agricoles et alimentaires.

Crédits: AK-Project