Les représentants des quatre unions régionales de producteurs de sésame ont tenu, le 16 novembre 2012 à Ouagadougou, une assemblée constitutive de l’Union nationale des producteurs de sésame.
Cette rencontre dont les travaux ont été ouverts par Souleymane Ouédraogo, Directeur général de la promotion de l’économie rurale (DGPER), a pour objectif de permettre de passer en revue les textes des unions régionales en vue de la fondation de l’Union nationale. Les participants issus de quatre régions ont, en outre, échangé sur les possibilités de création d’unions régionales dans les régions qui n’en disposent pas pour le moment.
Même en l’absence d’une structure nationale fédératrice, la filière sésame s’est illustrée au Burkina en 2011 par une exportation dont les retombées s’élèvent à plus de 27 milliards de F CFA, à en croire Souleymane Ouédraogo, Directeur général de la promotion de l’économie rurale (DGPER). Cet important apport qui ne prend pas en compte les chiffres d’affaires des réseaux informels, traduit le considérable rôle que joue la filière dans l’économie burkinabè. En vue d’optimiser davantage ces performances, les quatre unions régionales de producteurs de sésame doivent non seulement travailler à s’étendre à toutes les régions, mais aussi fédérer leurs structures pour mutualiser leurs forces. L’assemblée générale constitutive qu’elles ont tenue le 16 novembre 2012 à Ouagadougou vise à trouver les moyens pour répondre à cette nécessité.
Les représentants des unions régionales ont, en effet, passé en revue les textes de leurs structures en vue de les améliorer en les harmonisant pour pouvoir en tirer des textes fondateurs d’une union nationale. Et pour faciliter la mise en place d’une structure nationale représentative de toutes les structures régionales, les participants aux échanges ont également réfléchi à la création d’unions régionales de producteurs de sésame dans les régions qui n’en disposent pas pour le moment. Car, jusque-là, seules les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Nord et de l’Est en disposent. Les neuf autres régions devront par conséquent se mettre au même niveau de structuration que les autres avant de pouvoir rejoindre l’Union nationale.
La nécessaire évolution vers une interprofession
Pour le DGPER, le ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique jouera pleinement son rôle qui consiste à accompagner les producteurs de sésame à mieux s’organiser pour produire du sésame de qualité exportable sur le marché international. Cela passe par une prise en mains de la filière par ses principaux acteurs, et rien de plus indiqué qu’un cadre comme une union nationale pour parler des problèmes rencontrés par les producteurs en vue d’y trouver les solutions appropriées. Cela est d’autant plus important dans un contexte burkinabè marqué par l’existence d’une loi sur l’interprofession. Il est par conséquent de bon ton que les producteurs évoluent vers cette actualité et cette dynamique pour arriver un jour à la constitution d’une interprofession. Cette évolution constitue, entre autres, une solution aux plaintes répétées sur la collecte de sésame. Car, foi du Dr Souleymane Ouédraogo, une fois à l’interprofession, il reviendra aux producteurs de déterminer les conditions des activités entrant dans le cadre de leur travail.
Source : Le Pays
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