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Burkina Faso: Formation agricole et rurale - Vers l'adoption d'une stratégie nationale

La version provisoire de la Stratégie nationale de formation agricole et rurale (SNFAR) a été examinée et validée par les acteurs intervenant dans le domaine, le 25 juin 2012 à Ouagadougou.

L’atelier organisé à cet effet avait ainsi pour objectif de permettre au gouvernement burkinabè de disposer d’un document consensuel dans l’élaboration de la version définitive de la SNFAR par l’implication de tous les acteurs de la formation afro-sylvo-pastorale et artisanale.

Après cinq ans d’investigation et de réflexion sur le dispositif de formation agricole et rurale burkinabé, les consultants commis à cet exercice ont mis à la disposition du ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique un document projet de Stratégie nationale de formation agricole et rurale (SNFAR). Un atelier qui s’est tenu le 25 juin 2012 à Ouagadougou a permis d’examiner et de valider cette version provisoire de la SNFAR.

L’objectif est de mettre à la disposition du gouvernement burkinabé un document consensuel pour l’élaboration de la version finale de la SNFAR. Tous les acteurs intervenant dans la formation agricole et rurale ont donc été impliqués dans le processus d’élaboration de la stratégie dont la dernière étape fut sa validation.

Loin d’être un nouveau projet, la construction de la SNFAR a consisté en une analyse plus approfondie des stratégies, programmes et projets du secteur agricole et rural.

Ce qui permettra d’en accroîetre les complémentarités, la cohérence, l’efficacité et d’en maîtriser les coûts afin qu’ils puissent bénéficier des ressources humaines les plus adaptées à l’atteinte de leurs objectifs.

La nécessité de disposer de ce que Laurent Sédogo, ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, a présenté comme « un outil de travail pour tous les acteurs œuvrant dans la formation professionnelle et rurale au Burkina Faso », découle du fait que malgré les progrès réalisés, le secteur agricole ne parvient toujours pas à satisfaire la demande alimentaire de la population.

Il a donc encore du mal à assurer la sécurité alimentaire et ne saurait, par conséquent, créer des revenus significatifs.

Les objectifs de la SNFAR

D’où la nécessité de renforcer les compétences des ressources humaines du secteur agro-sylvo-pastoral et de la gestion durable des ressources naturelles pour faciliter le développement des exploitations familiales et celui des entreprises de l’agrobusiness pour permettre aux producteurs et à leurs familles d’acquérir des revenus suffisants pour vivre dignement.

La SNFAR s’inscrit pour ce faire dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et participe à la mise en œuvre de la Politique nationale du secteur rural (PNSR).

Cette dernière vise, pour le Burkina, à l’horizon 2025, « une agriculture moderne, compétitive, durable et moteur de croissance, fondée sur les exploitations familiales et des entreprises agricoles performantes et assurant à tous les Burkinabè un accès aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active ».

Entre autres objectifs tels que consignés dans le document provisoire, la SNFAR vise à promouvoir l’alphabétisation pour tous, à faciliter l’accès à la formation professionnelle pour tous les acteurs et à assurer la qualification de la totalité du personnel des structures de formation quelles qu’elles soient.

Elle entend également améliorer la qualité des curricula, la qualité et la disponibilité du matériel didactique et mettre en place les infrastructures et les équipements indispensables tout en garantissant l’adéquation, la régularité et la pérennité des financements.

La SNFAR compte enfin assurer une saine gestion des structures de formation, renforcer rigoureusement le système de certification, suivre l’insertion socioprofessionnelle des sortants et dynamiser le pilotage et le suivi-évaluation de l’ensemble du dispositif.

Source : Le Pays

Crédits: AK-Project