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Agro-industrie:l’agro-industrie ivoirienne, un tremplin vers l’émergence

L’agriculture occupe une place importante dans l’économie ivoirienne mais reste faiblement industrialisée. L’objectif du gouvernement est de créer de la valeur ajoutée à l’horizon 2020 afin que ce secteur contribue à hauteur de 40% du PIB. Un ensemble de mesures a été adopté pour atteindre cet objectif.

La Côte d’Ivoire a décidé de s’inscrire dans la dynamique de l’émergence en 2020. Pour ce faire, tous les secteurs d’activité ont été pris en compte par le programme d’investissement élaboré par le gouvernement sur la période 2012- 2015. Ainsi, 11 000 milliards FCFA seront mobilisés pour gagner le pari du développement. Parmi les secteurs qui semblent bénéficier d’une attention prioritaire de la part du gouvernement ivoirien, il y a celui de l’agriculture. La Côte d’Ivoire, dont l’économie dépend encore beaucoup de ce secteur, jouit d’un fort potentiel qui sera dynamisé par le déroulement du Plan national d’investissement agricole (PNIA). Une enveloppe de 2040 milliards FCFA sera mobilisée pour rendre l’agriculture ivoirienne plus compétitive, car mieux structurée et à fort potentiel économique. Représentant à l’heure actuelle 40 à 70% des recettes d’exportation, ce secteur constitue, dans la perspective de la réalisation du Plan national d’investissement, le socle du développement économique et social du pays.

Un potentiel agricole considérable

Le PNIA entend créer de véritables opportunités d’affaires pour les industriels agricoles qui souhaitent opérer de gros investissements. D’autant que l’agro-industrie s’inscrit clairement dans la stratégie de relance de l’Etat en matière de développement industriel. A l’horizon 2020, son apport au PIB national devra être de l’ordre de 40%. Dans le viseur du gouvernement, plusieurs cultures industrielles et d’exportation telles que le cacao et le café, le coton, les oléagineux, l’hévéa, les fruits, la noix de cola, les cultures vivrières, le bois… Le cacao et le café, qui sont les produits d’exportation de base, ont donné une dimension internationale à la Côte d’Ivoire. Transformées localement à hauteur de 3 à 4% pour le café et 30 à 40% pour le cacao, ces proportions industrielles seront revues à la hausse selon un vaste programme d’industrialisation élaboré par le ministère en charge des Mines et de l’Industrie.

Mais la vision du gouvernement de développer le secteur agro-industriel semble bien plus large, elle tient compte également de la transformation locale de l’or blanc ivoirien, le coton. Pratiquée plus largement dans le nord du pays, la culture du coton s’est développée dans les années 60 grâce à l’action de la société d’économie mixte, la Compagnie ivoirienne de développement des textiles (CIDT) qui a remplacé la variété « Mono » par la variété « Allen ». Jusque-là, le coton ivoirien est essentiellement destiné à l’exportation vers les pays européens. Il y a également l’hévéa, autre culture traditionnelle d’exportation. Aujourd’hui évaluée à 300 000 tonnes, la production locale pourrait passer à 600 000 tonnes. Le latex d’hévéa fait l’objet d’une transformation en produit semi-fini par de nombreuses entreprises installées en Côte d’Ivoire qui, très tôt ont compris l’utilité de tirer une plus-value de leur production. C’est aussi le cas avec l’huile de palme dont le taux de transformation locale atteint les 100%. Le secteur du palmier à huile est dominé depuis des années 1990 par des sociétés Palmafrique et Palmci, succursales de groupes internationaux ayant racheté les actifs de l’ancienne société d’Etat Palmindustrie. Les exportations concernent l’huile de palme obtenue après transformation de la graine.

L’autre culture industrielle non moins importante est la canne à sucre. Elle est, depuis la privatisation de la société d’Etat Sodesucre en 1999, le fait de deux entreprises : la Sucaf et Sucrivoire, filiales des groupes Castel et Sifca. La transformation des produits agroalimentaires tels que la mangue, l’ananas, la banane, les agrumes, la papaye… sont encore faibles. Les unités de transformation qui existent ont encore du mal à investir pleinement le marché local.

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Crédits: AK-Project