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Agriculture en Afrique de l’Ouest : Un expert liste les contraintes

Le secteur agricole ouest-africain fait face à de nombreuses contraintes qui plombent son envol. En effet, les agriculteurs de cette partie de l’Afrique sont mal connectés au marché, exposés aux aléas climatiques et font face aux problèmes d’accès aux services sociaux de base, services agricoles et financiers. En marge d’un atelier à Saly, le Coordonnateur de la Cellule technique l’alliance Globale pour la Résilience (AGIR), Issa Martin Bikienga, est revenu sur ces contraintes et a dégagé des voies de sortie de crise.

Le Sénégal et ses voisins de l’Afrique de l’Ouest sont exposés à une vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle dont la complexité inquiète les experts du secteur. Selon ces derniers, les causes de cette situation sont à chercher dans les sécheresses répétées, les inondations, le péril acridien, la désertification. A cela s’ajoutent les effets pervers des politiques d’ajustement structurel. Pour d’autres acteurs, le hic réside dans l’inadéquation des politiques et programmes mis en œuvre pour faire face à ces problèmes. En effet, ces politiques et programmes pèchent par la non prise en compte de façon suffisante des enjeux de la résilience, tant au niveau du contenu technique que de l’approche.

« En Afrique de l’Ouest les politiques agricoles et alimentaires ont été élaborés que ce soit au niveau de la CDEAO, de l’Uemoa ou au niveau du CLISS. Mais dans la mise en œuvre, il y a des écarts dus à l’insuffisance de financement, d’absence de volonté politique et d’autres raisons. Nous voulons revisiter ces documents de politique au niveau national et voir ce qui ne marche pas. Et en fonction des dysfonctionnements relevés on va dire à chaque pays de mettre l’accent sur un tel aspect », a expliqué le Coordonnateur de la Cellule technique de l’alliance Globale pour la Résilience (AGIR), Issa Martin Bikienga

Consciente de cette réalité, la région ouest-africaine a défini une stratégie « Faim zéro » approuvée le 27 septembre 2012 par les ministres en charge de l’agriculture et de la sécurité alimentaire de la CEDEAO. Pour arriver à cette objectif « Faim zéro »,un atelier de renforcement de capacités de réalisation des processus de dialogue inclusifs et documents provisoires PRP-AGIR s’est ouvert, hier à Saly, sous l’égide des organisations CEDEAO-UEMOA-CILSS, l’OCDE/CSAO et le Hub Rural.

« En organisant cet atelier, nous voulons apporter un appui méthodologique aux pays qui n’ont pas encore lancé leurs dialogues inclusifs à avoir une bonne maîtrise du processus des dialogues inclusifs pays. Le présent atelier méthodologique a pour objectif global de créer les conditions de lancement opérationnel du processus AGIR au Bénin, en Gambie, en Mauritanie et au Sénégal », a indiqué le Coordonnateur de la Cellule technique AGIR.

Ainsi durant ces 3 jours, les capacités des points focaux de chacun des trois pays seront renforcées afin de faciliter le déroulement des dialogues inclusifs pays. Il s’agira aussi d’accompagner l’élaboration des Priorités Résilience Pays (PRP-AGIR) mais aussi d’améliorer la connaissance de l’équipe d’accompagnement (CT-AGIR et partenaires techniques) sur les potentialités et contraintes des pays pour des processus de qualité.

Alassane Diallo

Mbourinfo

Crédits: AK-Project