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Agriculture Afrique: Une technique pour accélérer le cycle du mil

Deux chercheurs nigériens proposent une technique pour accélérer le cycle du mil - Un enseignant-chercheur nigérien de l’Université d’Ottawa (Canada), Seidou Ousmane et son compatriote Agali Alhassane du Centre Agrhymet, basé à Niamey, proposent une méthode permettant d’accélérer le cycle de culture du mil et de faire face à l’arrêt précoce de la pluviométrie dans les pays du Sahel, indique une synthèse de leurs travaux de recherche obtenue ce mercredi à Paris par la PANA.

La méthode proposée consiste à utiliser la transplantation pour donner aux plans de mil un maximum d’avance dans son cycle au démarrage de la saison des pluies, précise la synthèse qui indique que MM. Ousmane et Alhassane travaillent pour l’expérimentation de leur recherche en collaboration avec le Centre régional Agrhymet, une institution du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) basée à Niamey.

’L’avance dans le cycle de la culture est obtenue en faisant pousser les plants des variétés de mil en pépinière, à l’approche du début de la saison des pluies (mois de mai pour les conditions de Niamey), sur une surface réduite et facile à irriguer’, soulignent les résultats de la recherche publiés sous le titre ’Le Niger peut-il stabiliser sa production de mil en dépit de la variabilité climatique ?’.

Des expérimentations récentes au Ghana et au Zimbabwe ont démontré des avantages de cette méthode tant sur le plan agronomique que social, soutiennent les deux chercheurs dans le texte de présentation de la recherche.

Selon eux, des résultats préliminaires ont été obtenus à la suite des essais effectués au Niger pendant la saison des pluies 2012 sur le HKP, le SOUNA III et le SOMNO, trois variétés de mil cultivées dans le pays.

’Les observations faites sur la phénologie des trois variétés testées montrent que les plants transplantés à la première pluie sont généralement plus grands que ceux qui ont poussé par semis direct dans les parcelles’, insiste la synthèse.

Tout en reconnaissant que les résultats provisoires obtenus des premiers essais devraient être consolidés, les auteurs de la synthèse affirment que la technique proposée présente des avantages économiques incontestables et un excellent rapport qualité/coût.

’Les résultats des essais transplantations/collecte des eaux pluviales, quoique préliminaires, suggèrent qu’il est possible pour le mil de s’accommoder de saisons de pluies plus erratiques et plus courtes, si les paysans sont prêts à modifier leurs techniques culturales et leurs techniques de gestion de l’eau de pluie’, ajoutent les deux chercheurs nigériens.

Le mil est la plus principale céréale cultivée et commercialisée au Niger. Il entre pour plus de 50% dans les habitudes alimentaires des Nigériens, notamment dans le milieu rural où il est souvent plus demandé que le riz.

La mauvaise pluviométrie et des attaques acridiennes compromettent régulièrement les récoltes de céréales dont le mil dans les pays du Sahel.

Pana 06/09/2012

Crédits: AK-Project