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Afrique de l'Ouest - Vers une relance de la pêche artisanale en

La Commission sous-régionale des pêches (Csrp) a pour principal objectif de développer, courant 2013, un programme stratégique de renforcement de l’appui à la gestion spécifique de la pêche artisanale. Avec l’appui de l’Afd et de la coopération allemande, un atelier se tient depuis hier à Dakar sur ce sous-secteur qui assure, au Sénégal, 80 % des débarquements des produits halieutiques.

Composée du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, de la Gambie, du Cap-Vert et de la Sierra-Leone, la Csrp a jugé utile de faire l’état des lieux d’une activité qui a longtemps été omise dans l’élaboration des politiques publiques. Or, selon son secrétaire permanent, Amadou Kane Ciré, la pêche artisanale s’est développée massivement au cours de ces trois dernières années.

Le régime de libre accès, la capacité de pêche jugée importante dans certains pays, la mobilité des unités de pêche, les engins et les techniques utilisées, sont autant de domaines d’intérêt que les participants aux assises de Dakar ont décidé d’analyser de fond en comble.

La pêche artisanale, dans la sous-région, se caractérise par des débarquements équivalant, en volume, à ceux de la pêche industrielle. Mais, contrairement à cette dernière, la pêche artisanale est pourvoyeuse de nombreux emplois dans les sept Etats membres de la Csrp et contribue activement à la sécurité alimentaire des populations. Pourtant, rappelle le secrétaire général du ministère de la Pêche, Ousmane Diallo, l’Etat a consenti d’importants efforts pour l’essor du sous-secteur.

De grandes mutations sont intervenues, informe-t-il, en énumérant la motorisation, l’introduction de nouvelles techniques de pêche, l’amélioration de la qualité du poisson pêché et de la sécurité en mer et la responsabilisation accrue des acteurs à la base.

Pour le président du comité de coordination de la Csrp, Hassimiou Tall, directeur de la pêche maritime en Guinée, les contraintes qui freinent l’essor de la pêche artisanale sont complexes et multidimensionnelles.

Il s’agit notamment des conflits récurrents avec la pêche industrielle, de la diminution des ressources halieutiques à cause de la forte pression, des pertes après capture, de la sécurité des marins des difficultés d’accès au financement, des contraintes pour la valorisation et la commercialisation des produits pêchés, etc. Les recommandations fortes de cet atelier seront soumises, vendredi prochain, à l’appréciation des partenaires techniques et financiers.

Par Mamadou Lamine Diatta,

Source : Le Soleil

Crédits: AK-Project