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Afrique de l'Ouest: Sécurité alimentaire et nutritionnelle - L'Afao plaide pour une prise en compte des femmes dans les politiques agricoles

Un colloque international sur le thème « l’agriculture, la sécurité alimentaire et nutritionnelle : l’apport des femmes en Afrique de l’Ouest », s’est ouvert, hier, à Dakar. Cette rencontre organisée par l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) a été présidée par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé.

Une décennie après la déclaration de Maputo sur la nécessité pour les Etats africains de consacrer au moins 10 % de leur budget national à l’investissement agricole à l’horizon 2008, la situation alimentaire du continent reste pourtant préoccupante. A cela s’ajoute l’impact de la sécheresse et autres catastrophes naturelles, la forte croissance démographique et l’inefficacité des politiques de développement agricole.

C’est fort de ce constat que l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) a procédé, hier, à l’ouverture d’un colloque international pour réfléchir sur une plus grande intégration de la femme dans l’agriculture.

L’objectif de cette rencontre, qui réunit plus d’une centaine de participants dont des décideurs politiques, chercheurs, acteurs régionaux et locaux venus, entres autres, du Bénin, du Burkina, du Cap vert et de la Sierra Léone, est de voir comment renforcer les orientations stratégiques en sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la sous-région pour une meilleure prise en compte du rôle et de la place des femmes dans les politiques agricoles.

Il s’agit aussi d’œuvrer en vue d’une prise en charge conséquente de la dimension du genre dans le secteur de l’agriculture. Si le taux des femmes qui s’activent dans le domaine agricole allant de la production à la transformation en passant par la commercialisation représente près de 50 %, elles sont pourtant confrontées à plusieurs contraintes.

Selon Khady Fall Tall, présidente de l’Afao, ces contraintes se résument à l’accès au foncier et au crédit. En Afrique de l’Ouest, seulement 10 % d’entre-elles ont accès au crédit agricole.

« Nous voulons, dans l’opérationnalisation, qu’on puisse penser à la place des femmes avec des actes concrets, leur permettre d’accéder aux intrants, à la terre et à tous les facteurs de production, y compris le financement », a indiqué Mme Tall.

Même s’il n’y a pas une loi qui empêche les femmes d’accéder à la terre, elles n’ont pas concrètement des outils leur permettant d’avoir droit au foncier, se désole la présidente de l’Afao.

Par Ibrahima BA

Source : Le Soleil

Crédits: AK-Project