Le projet de productivité agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO) a organisé, les 17 et 18 avril 2014 à Léo, un atelier de sensibilisation/information et de mise en place de la plateforme des amandes de karité en beurre dans la province de la Sissili.
Cet atelier a regroupé les acteurs de tous les maillons de la chaîne de la filière karité. Etaient également présents à l’atelier des acteurs de la micro-finance, de la recherche, de la vulgarisation, des ONG/Projets, des médias et des ministère du commerce.
L’objectif global visé à travers cet atelier est la mise en place de la plateforme d’innovation sur la transformation des amandes de karité en beurre en vue d’améliorer la qualité du produit transformé.
La présidente de la fédération Nununa Djaratou Yago/Diasso a tout d’abord salué l’initiative du PPAAO/WAAPP et rassuré de la disponibilité et de l’engagement de la fédération pour la bonne marche de cette plateforme.
Le secrétaire général de la province de la Sissili, Ténè Sia/Kondé a, dans son discours d’ouverture, souhaité la bienvenue à tous les participants venus de Koudougou et Ouagadougou pour tisser ce partenariat avec la Sissili, dans le cadre du projet de productivité, agricole en Afrique de l’Ouest.
Et d’ajouter que le choix porté sur la fédération Nununa pour la mise en place d’une plateforme d’innovation sur la filière karité n’est pas un hasard.
Car elle est (ndlr ; fédération Nununa) installée dans une zone qui bénéficie d’une pluviométrie acceptable et d’une importante potentialité en ressources naturelles dont le karité arbre qui produit la matière première.
Elle a enfin salué les installations de recherche agricole pour les acquis engrangés pour le développement du Burkina.
L’occasion a donc été pour les participants présents à l’atelier de s’informer d’une part sur le PPAAO/WAAPP, ses objectifs et sa stratégie d’intervention, et d’autre part sur le concept de la plateforme d’innovation (PI) à travers une présentation faite par le responsable communication au PPAAO/WAAPP, Adama Sawadogo.
De cette communication, il est ressorti que le PPAAO/WAAPP est un programme de dix ans mais exécuté en deux phases de cinq ans.
Le Burkina Faso est dans la première phase qui a démarré en juillet 2011. Il a indiqué que le programme se justifie par le fait que les résultats de recherche dans les pays africains « dorment dans les terroirs des chercheurs » pour des difficultés de diffusion.
Le PPAAO/WAAPP vise donc à pallier cette insuffisance. Le programme appuie deux types de filières.
Les filières spécialisation où on retrouve la mangue, la tomate et l’oignon. Les filières prioritaires avec le maïs, le riz, le niébé, le bétail-viande, le karité, le mil, le sorgho, la volaille locale.
Pour ces filières, il s’agira de définir des stratégies et des dispositifs pour diffuser les technologies disponibles sur cette filière.
Le PPAAO/WAAPP est placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire et la coordination nationale par le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP).
Cette communication a été suivie d’une projection de film documentaire faisant le bilan de 2,5 ans de mise en œuvre du PPAAO au Burkina. La 2ème présentation, sur la plateforme d’innovation a porté sur : "principe et fonctionnement", a été faite par Emmanuel Siambo, chargé des plateformes d’innovation au PPAAO/WAAPP.
Il ressort de cette communication que l’objectif global de la Plateforme d’innovation (PI) est d’accroître les revenus des acteurs de la chaîne grâce à une diffusion rapide et massive des technologies nouvelles, c’est-à-dire celles réussies/éprouvées, y compris les bonnes pratiques, les savoirs locaux des paysans, a-t-il expliqué.
Les participants ont également eu droit à une communication sur l’expérience de la fédération Nian Zwè (FNZ).
Quant à la 4ème communication, elle s’est focalisée sur la composition de la PI, la transformation des amandes de karité et le rôle des différents acteurs impliqués dans le fonctionnement et l’animation de cette plateforme.
Toutes ces communications ont été suivies d’échanges au cours desquels les participants ont fait des suggestions, posé des questions d’éclaircissement sur les conditions pour bénéficier de l’appui du PPAAO/WAAPP et comprendre la motivation du choix de la fédération Nununa comme organisation porteuse de la PI-karité.
Les travaux de groupe ont permis d’identifier les acquis, les potentialités et d’analyser les contraintes majeures qui influent sur la production et la conversation des amandes.
La plateforme d’innovation sur la transformation des amandes de karité, forte de 55 membres, sera désormais présidée par le haut-commissaire de la Sissili, Anthime Sawadogo.
Source : Sidwaya
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