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Afrique de l'Ouest: Lutte contre les mouches des fruits - Une synergie d'actions en Afrique de l'Ouest s'impose

Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) a ouvert, le lundi 30 juillet 2012 à Ouagadougou, un atelier régional d’informations et d’échanges sur les mouches des fruits. L’objectif est de développer des synergies entre les différentes initiatives dans le domaine de la surveillance et la lutte contre ces insectes en Afrique de l’Ouest.

Pendant deux jours, une quarantaine de participants provenant des programmes et des projets, intervenant dans la lutte contre les mouches des fruits en Afrique de l’Ouest, vont échanger sur les moyens de combattre ces insectes dans la sous-région. Organisé par le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), l’atelier qui s’est ouvert le lundi 30 juillet 2012, vise spécifiquement à développer et à mettre en oeuvre une stratégie régionale de gestion intégrée des mouches de mangue.

Le ministre délégué en charge de l’Agriculture, Abdoulaye Combary, a rappelé que depuis la découverte en 2005 en Afrique de l’Ouest d’une nouvelle espèce de mouche (Bactrocera invadens), les pertes causées à la filière mangue sont devenues un problème à forte incidence économique et sociale dans la sous-région. "D’une part, il s’agit des pertes par pourriture au niveau des vergers pouvant atteindre dans certains cas près de 80% des récoltes et d’autre part, l’augmentation des destructions de mangues arrivant dans l’espace européen", a-t-il ajouté

Pour lui, l’étendue des problèmes économiques posés par les mouches requiert une coordination des efforts de lutte contre ces ravageurs. Car selon lui, la situation pousse les pays à limiter leurs exportations, engendrant une réduction des volumes commercialisées et des revenus des opérateurs de la filière mangue. Le ministre a souligné que des initiatives ont été déjà prises par les autorités de tutelle pour asseoir une meilleure connaissance de la problématique et de développer des moyens de lutte contre les mouches des fruits.

"Le ministre de l’Agriculture a engagé depuis 2007, des actions de recherches et de formations des producteurs des transformateurs et des exportateurs de mangues ainsi que les services techniques qui ont permis entre autre à ces acteurs, d’avoir une meilleure connaissance de cette mouche et de développer des moyens de lutte", a indiqué M. Combary. Il a déploré le fait que toutes ces initiatives développées restent de dimension locale dans leur majorité, sans une véritable coordination au plan national et régional. Il a enfin salué la tenue de cet atelier qui permettra d’apporter une impulsion aux efforts nationaux de recherche de solutions pour le contrôle des mouches de fruits.

Quant au représentant du CORAF, Ousmane N’Doye, il a souligné que la problématique de la mouche est importante dans la sous-région au regard des dégâts que ces prédateurs causent aux mangues. Pour lui, beaucoup d’initiatives sont prises pour éradiquer ce mal. "Il faut que les acteurs se mettent ensemble pour travailler sur la base d’un avantage comparatif. Il ne sert pas beaucoup d’avoir des initiatives sectorielles, il faut unir les efforts pour éradiquer ce mal", a-t-il laissé entendre.

Le chargé du projet PPAAO à la Banque mondiale, Elisée Ouédraogo, a affirmé que la banque s’est engagée aux côtés du gouvernement pour que le Burkina Faso soit une référence en matière de fruits et légumes. Selon lui, la mangue est une spéculation majeure au niveau des producteurs et de l’économie nationale. "La mouche a un impact qui touche toute la chaîene. L’atelier nous permettra d’échanger sur les solutions à apporter pour éradiquer ce problème. Le problème de la mouche n’est pas seulement national, il est régional", a-t-il conclu.

Par Adama Sedgo

Source : Sidwaya

Crédits: AK-Project