L’agriculture, l’élevage et la pêche font vivre plus de la moitié des populations actives et couvrent près de 80% des besoins alimentaires des populations des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a révélé lundi une responsable du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP).
Rouguillatou Diagne Ndir était venue représenter le coordonnateur dudit programme, Oumar Sène, à l’atelier régional d’information et d’échanges sur les modalités de mise en œuvre des règlements de la CEDEAO relatifs aux semences, plants et pesticides.
"Malgré l’importance de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche pour les économies des pays de la sous-région, leur productivité reste faible et les produits du terroir sont peu compétitifs tant sur les marchés locaux qu’étrangers", a relevé Mme Ndir.
Elle a rappelé que l’objectif de la politique générale de la CEDEAO est de "contribuer durablement à satisfaire les besoins alimentaires des populations, au développement économique et social, à la réduction de la pauvreté et des inégalités entre les terroirs, les zones et les pays de la sous-région".
Selon elle, dans le but de favoriser l’utilisation des technologies dans l’espace régional, la CEDEAO a mené des actions consistant à élaborer les politiques et à prendre des textes pour l’harmonisation du dispositif règlementaire.
"Au-delà des politiques, il existe des textes règlementaires dans les différents pays de la sous-région. La diversité des règlementations nationales est susceptible de constituer des blocages dans la diffusion de technologies", a-t-elle prévenu.
Dans le processus de mise en oeuvre des règlements de la CEDEAO relatifs aux semences, plants et pesticides, le PPAAO/WAAPP a contribué, à travers sa composante 1 relative, à la diffusion desdits textes et au renforcement des comités de semences et de pesticides au niveau des pays bénéficiaires du programme.
"La particularité du PPAAO/WAAPP réside dans la diversité des intérêts, des origines, des objectifs et des contextes nationaux [...]", a souligné Mme Rouguillatou Diagne Ndir.
"Si les documents sont bien compris et bien utilisés par tous les pays concernés, la facilitation de la circulation, surtout des intrants agricoles, ne va plus poser de problèmes, parce qu’il y a des cadres qui sont définis et qui vont faciliter la circulation des produits au sein de la CEDEAO", a indiqué, pour sa part, Mbène Diène Faye, du CORAF/WECARD.
L’atelier régional de Saly, d’une durée de trois jours, regroupe des participants venus de 11 pays de la sous-région. Il est organisé à l’initiative du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF/WECARD).
Source : APS
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