La deuxième phase du Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao/Waapp) va bénéficier d’un montant de 30 milliards de F Cfa. Cette hausse est due à la réussite de la première phase.
Le Sénégal va disposer de la phase II du Projet de productivité agricole en Afrique de l’ouest (Ppaao/Waapp) d’un montant de 60 millions de dollars, soit environ 30 milliards de francs Cfa. L’annonce a été faite hier à Dakar par le représentant de la Banque mondiale lors de la cérémonie officielle de lancement dudit projet. Pour la première phase, le Sénégal avait bénéficié d’un montant de 15 millions de dollars soit 7,5 milliards de francs Cfa.
A la date du 31 décembre 2012, le taux de décaissement était de 98%, informe le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé. Selon la représentante du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf/Wecard), Dr Mbène Dièye Faye, l’importance de l’enveloppe allouée à la deuxième phase du Ppaao/Waapp est due à la réussite de la première.
Selon Abdoulaye Baldé, en 5 ans d’existence, le Ppaao/Waapp a permis d’homologuer 16 variétés de riz, 8 variétés de maïs et 6 variétés de sésame. De même, des variétés de mil, de sorgho et de maïs ont été produites par l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).
Par ailleurs, 4 variétés d’arachide ont été transmises à l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) pour le certificat d’obtention végétale. 4 variétés de sorghos adaptées aux différentes zones agro-écologiques du pays et ayant des qualités de graines appropriées à la consommation humaine et animale ont été aussi mises au point, etc.
Lors du sommet de Maputo en 2003, les dirigeants africains s’étaient engagé dans une Déclaration à allouer au moins 10% des ressources publiques à l’agriculture et au développement rural afin d’augmenter la croissance agricole de 6% par an. C’est ce qui a favorisé la création du Ppaao/Waapp qui a une durée de 10 ans divisés en deux phases de 5 ans chacune.
La phase II a comme objectif majeur, l’amélioration de la productivité agricole tout en favorisant l’intégration régionale comme instrument de promotion d’une croissance partagée et de réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest. D’après le coordonnateur national du projet, le docteur Oumar Sène, l’objectif de cette deuxième phase demeure le même que celui de la première, à savoir la contribution à l’augmentation de la productivité agricole dans les filières susceptibles de porter à 6 % le taux de croissance agricole des pays participants, en partant des priorités nationales et régionales.
L’accent sera également mis sur la diffusion à grande échelle des technologies générées grâce à un Système national de conseil agro-sylvo-pastoral performant.
Par Aly Diouf
Source : Le Soleil
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