Logo Hub Rural
Accueil > Actualités

Afrique: Les États-Unis, la Suède et la BAD créent un fonds pour stimuler l'agriculture en Afrique

Washington — Les États-Unis, la Suède et la Banque africaine de développement (BAD) ont lancé un fonds destiné à promouvoir et à accélérer les investissements privés dans l’infrastructure agricole de l’Afrique subsaharienne afin de permettre aux petits producteurs d’accéder aux marchés internationaux.

La mise sur pied de ce fonds a été annoncée le 9 mai au Cap (Afrique du Sud), à l’occasion du Forum pour le développement de l’Afrique (Grow Africa Investment Forum).

Intitulé Agriculture Fast Track (Accélération du développement agricole), ce fonds sera financé à hauteur de 15 millions de dollars par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et de 10 millions de dollars par le gouvernement suédois.

Il a été élaboré avec le soutien de l’USAID et sera géré par la BAD.

Le fonds portera principalement sur les pays membres de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, une initiative mise en route en 2012 lors du Sommet du G8 tenu à Camp David, près de Washington. À travers la Nouvelle alliance, les pays les plus industrialisés, les pays africains et le secteur privé visent à aider 50 millions de personnes en Afrique subsaharienne à sortir de la pauvreté d’ici à 2022, grâce au soutien apporté au développement agricole.

La Nouvelle alliance appuie les réformes axées sur les mécanismes de marché dans les pays africains membres, notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Libéria, le Malawi, le Mali, le Mozambique, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie, avec 3,7 milliards de dollars en investissements privés prévus dans le secteur agricole. (Le cas du Mali est en cours d’examen.)

« Depuis la création de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition l’an dernier, nous avons vu des pays membres mettre en place des réformes sérieuses qui ont conduit à des progrès réels, s’est félicité Rajiv Shah, l’administrateur de l’USAID. Le lancement du fonds Agriculture Fast Track permet aux agriculteurs africains de tirer parti des projets d’infrastructure qui découlent de ces réformes et qui leur permettront de livrer plus facilement leurs produits aux marchés ».

La demande alimentaire mondiale devrait croître de près de 60 % d’ici à 2050, estime l’USAID. Avec 60 % des terres arables non cultivées dans le monde, des économies fondées principalement sur l’agriculture, des ressources naturelles en abondance et les progrès réalisés en matière de technologie et d’investissements privés, l’Afrique a le potentiel de nourrir non seulement son propre peuple, mais d’autres encore. Pour ce faire, l’amélioration des routes, des ports et des voies ferrées s’avère absolument nécessaire, souligne l’USAID.

Grow Africa est un partenariat qui vise à accélérer les investissements et le changement dans l’agriculture africaine en fonction des priorités agricoles nationales. Pour que l’Afrique puisse réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire, affirment les responsables de ce programme, les partenaires doivent renouveler et intensifier leur volonté de collaboration et intégrer les enseignements tirés de manière à assurer le caractère inclusif, durable et transformateur de leurs investissements.

L’USAID et Grow Africa appuient le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique mis en place par l’Union africaine en 2003.

Par Kathryn Mcconnell, 13 Mai 2013

Source : United States Department of State

Crédits: AK-Project